Services de soins personnels autorisés à nouveau: coiffeuses, esthéticiennes et dentistes jubilent
L’annonce du gouvernement du Québec d’autoriser à compter du 1er juin les entreprises en soins personnels à reprendre du service a été accueilli avec un immense soulagement dans le Grand Sainte-Agathe.

Pour Manon Routhier, du Centre dentaire Routhier, c’est une délivrance, car comme bien des commerçants, elle a dû continuer d’assumer plusieurs frais fixes durant les deux derniers mois, comme le loyer de sa clinique, sans aucun revenu ou presque. Même si elle a dû fermer le 16 mars, elle continuait à y aller régulièrement.
« Je prenais des appels et je conseillais à distance mes clients qui m’appelaient pour se faire prescrire des antibiotiques, par exemple. Par la suite, comme une certaine reprise d’activité a été autorisée pour des urgences, j’ai travaillé un peu, pour remplacer des couronnes temporaires, par exemple », raconte-t-elle.
L’esthéticienne Marlène Gosselin, de l’Institut Marlène, a profité quant à elle de l’arrêt de services décrété par Québec pour faire du bénévolat à Val-David, où elle demeure. Quand elle ne livrait pas des épiceries, elle suivait une foule de formations en lien avec la COVID-19, pour mieux adapter sa pratique à la nouvelle réalité. « Je n’ai jamais fait autant de Facebook Live de ma vie! », avoue-t-elle.
Très contente de reprendre du service, elle croit que ses clients le sont tout autant qu’elle. « Depuis l’annonce, le téléphone n’arrête pas de sonner, dit-elle. On voit que le monde avait hâte de prendre soin d’eux, surtout qu’avec le beau temps, le poil commence à être dérangeant pour plusieurs! »
Pauline Bélanger, du salon de coiffure En Catimini, reçoit, elle aussi, une foule d’appels de sa clientèle, qui s’était manifesté même avant l’annonce de la reprise des activités pour le 1er juin. « On est quatre coiffeuses au salon et on vit toutes à Sainte-Agathe ou Val-David, alors dès qu’on mettait un pied à l’épicerie, on rencontrait des clients qui nous demandaient quand est-ce qu’on allait reprendre. Disons que je comprends que la coiffure n’est pas un service essentiel, mais pour plusieurs, c’est vraiment important pour le moral », lance-t-elle.
Gérer la demande
Le nouveau défi maintenant pour ces trois entrepreneures, et il est de taille, sera de répondre à la demande. La dentiste Manon Routhier s’attend à devoir gérer un afflux important de clients qui ont bien hâte de la voir. « Je pense que ça va être fou au début, croit-elle, parce qu’il faudra rattraper les rendez-vous qu’on a dû reporter et les urgences qu’on a traitées à distance. »
Elle pense ajuster ses heures d’ouverture pour reprendre le dessus, tout comme Pauline Bélanger, d’ailleurs. « Ça reste à confirmer, dit-elle, mais je jongle avec l’idée d’être ouvert 12 heures par jour au départ, pour rattraper le retard. Pour éviter que les filles ne soient à terre après trois semaines, on va diviser l’équipe en deux blocs et on va se relayer. »
Marlène Gosselin aussi pense augmenter ses heures d’ouverture, parce qu’elle avait déjà quatre semaines à l’horaire remplies « mur à mur » quand la crise est arrivée: il faut maintenant reprendre tous ces rendez-vous, en plus des nouveaux qui s’ajouteront. « Je crois qu’il faudra aller jusqu’en juillet pour parvenir à servir toutes les clientes qui veulent un traitement d’épilation ou d’électrolyse », estime-t-elle.
Elle s’attend également, vu le contexte de la pandémie, à ne pas pouvoir reprendre autant de clients qu’avant, ce qui signifie qu’elle devra augmenter ses prix pour demeurer rentable.
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