Pandémie de COVID-19
Le nouveau visage de l’école primaire Saint-Jean-Baptiste
Marquage au sol, stations pour le lavage des mains et bureaux espacés dans les classes forment le nouveau décor de l’école Saint-Jean-Baptiste de Val-David où environ la moitié des enfants ont repris les cours depuis le 11 mai. Mais ce qui frappe surtout, ce sont les sourires et la fierté de cette petite communauté tissée serrée qui s’est adaptée pour poursuivre l’enseignement malgré la COVID-19.
Un des grands changements depuis la rentrée du printemps est la fin de l’horaire habituel. Malgré la reprise des cours, la cloche ne sonne plus entre les murs de l’école primaire. « Une des prémisses qui nous a guidés est d’avoir le moins de circulation possible dans les classes, explique la directrice, Marie-Claude Séguin. Ce sont les enfants qui sortent pour aller à la rencontre des spécialistes. »
Ainsi, des plateaux d’activités spéciales ont été instaurés par la professeure d’éducation physique Annick Deslongchamps. À raison de trois sorties de 30 minutes par groupe par jour, les jeunes participent à toutes sortes d’ateliers dans la cour d’école allant du ballon musical à la musculation. « On essaie que chacun y trouve son compte, indique cette dernière. Ç’a été beaucoup d’organisation, mais ça fonctionne bien. »
Toutes les activités respectent les mesures de distanciation sociale, et en prime, l’équipe-école et les jeunes ont une splendide météo de leur côté depuis le retour en classe qui leur permet de jouer dehors. Lors du passage du journal le 20 mai, à quelques pas des plateaux plus sportifs, des enfants s’appliquaient à réaliser des œuvres de style « art urbain » en dessinant à la craie sur le bitume de la cour d’école.
Ici tout a été pensé par une équipe soucieuse de faire respecter les règles, avec une touche de fantaisie pour rendre le tout plus amusant à respecter pour les enfants. Ainsi, des affiches accrochées sur les modules de jeux fermés viennent adoucir les banderoles « danger » en expliquant qu’il s’agit d’une zone de nidification de licornes ou de fées qu’il ne faut pas déranger.
L’organisation des classes, qui comme exigé par la Santé publique ne doivent pas compter plus de 15 élèves, a été tout un défi, mais bien relevé par l’équipe-école. Une salle de classe, non utilisée lors du passage du journal, a même été aménagée dans le gymnase pour être opérationnelle rapidement si plusieurs élèves réintégraient l’école après la semaine de la rentrée.
À l’école Saint-Jean-Baptiste, la créativité est un outil précieux au service des élèves. Lors de notre visite, la professeure d’anglais donnait un cours en ligne dans la classe de 3e de madame Roseline incluant les élèves toujours à la maison grâce à la visioconférence.
À quelques pas de là, dans la classe de 4e de Karine Mathieu, le local a aussi été complètement réaménagé pour respecter les deux mètres de distance entre les élèves. Le marquage au sol permet aux enfants de bien voir les limites à respecter et les endroits à éviter. « Ça se passe bien, souligne l’enseignante. Les enfants ont besoin de bouger aussi alors on s’adapte, on trouve des idées. » Selon la directrice, même les petits cocos de maternelle ont bien intégré les mesures de prévention mises en place.
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