Le syndicat sonne l’alarme
Une résidence de Ste-Adèle aux prises avec la COVID-19
Le Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides (FIQ-SPSL) s’inquiète de la situation dans la résidence pour personnes âgées Maison Wilfrid-Grignon de Sainte-Adèle.

Cette résidence privée a reçu dans la dernière semaine d’avril l’aide du Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU) afin de renverser la vapeur, après que des cas de COVID-19 s’y soient déclarés.
Rendus sur les lieux, des membres de la FIQ-SPSL ont constaté une situation troublante qu’elles ont voulu décrier par la voix de leur syndicat, tant dans une vidéo sur YouTube qu’en alertant les médias de la région.
Dans la vidéo, une infirmière auxiliaire, Claudine Lamoureux, témoigne. Celle qui dit travailler d’habitude dans un hôpital a été dépêchée en renfort pour prévenir que la situation à la Maison Wilfrid-Grignon empire.
« J’ai été garrochée, déclare-t-elle, dans une unité qu’on me disait que c’était une zone jaune, finalement c’était une zone rouge […]. Tu n’as pas le temps de t’occuper de tes patients, ils sont laissés à eux-mêmes. Tu n’as pas de plan de travail, tu n’as pas de débriefing », déplore-t-elle. Elle ajoute ne jamais savoir, lorsqu’elle arrive pour son quart de travail, dans quelle unité elle travaillera.
Des mesures sanitaires déficientes
Dans un communiqué émis par la FIQ-SPSL dénonçant cette situation, d’autres infirmières auxiliaires se confient de façon anonyme. « Les patients n’ont pas eu de bain ni de douche depuis des semaines. Les planchers sont sales, les poubelles débordent », déclare l’une.
« J’ai été garrochée sur une unité, sans aucune note pour savoir ce que les patients mangent, ni leur diète… aucune idée s’ils sont diabétiques! Et pour la médication, c’était difficile aussi d’identifier les patients », relate une autre.
Face à ces témoignages, le président intérimaire de la FIQ-SPSL, Denis Provencher, se dit préoccupé. Il ajoute avoir des échos comme quoi il y aurait un manque flagrant de consignes entourant la sécurité des résidents et du personnel, sans compter le manque d’équipement.
« Un thermomètre et un stéthoscope pour l’ensemble des résidents d’une zone chaude, ça n’a pas d’allure. C’est surréel ce que cela entraîne en termes de risque de contagion et de mesures de précaution à prendre en temps de pandémie », allègue-t-il.
La situation « sous contrôle », selon le CISSSLAU
Lors de la téléconférence hebdomadaire où le CISSSLAU répond aux questions des journalistes, le 30 avril, la situation à la Maison Wilfrid-Grignon a été abordée. Les autorités ont confirmé qu’on assistait là-bas à une hausse importante des cas confirmés de COVID-19 et qu’on y dénombrait alors deux décès.
Le président-directeur général adjoint du CISSSLAU, Jean-Philippe Cottin, assure que la résidence pour aînés a été prise en charge par ses employés.
« C’est un peu comme si on avait appelé les pompiers pour éteindre un feu », a-t-il convenu, avant d’ajouter qu’après quelques jours pour réorganiser les lieux, notamment sur le plan de l’entretien ménager, il y avait maintenant assez de personnel là-bas pour appliquer les mesures de santé publique.
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