Foyer d'éclosion de COVID-19 au CHSLD de Ste-Agathe
Le recours à des agences fréquent au Pavillon Philippe-Lapointe
En raison d’un manque de personnel, le Pavillon Philippe-Lapointe, à Ste-Agathe, doit régulièrement recourir à des agences, par exemple, pour combler une centaine de quarts de travail de préposés aux bénéficiaires par semaine a appris le journal.
Une situation qui dure depuis des mois selon nos sources. Un sommet a été atteint dans la semaine du 22 au 28 mars alors que près de 130 quarts de travail, de jour, de soir et de nuit ont été effectués par des préposés d’agence.
La semaine dernière, du 12 au 18 avril, ce sont plus de 90 quarts de travail de préposés qui ont été effectués par des travailleurs provenant d’une agence selon les informations obtenues par L’info du Nord. Il s’agirait de la situation la plus critique en termes de pénurie de main-d’œuvre dans les milieux de vie pour aînés des Laurentides. En comparaison, durant la même période, le CHSLD Ste-Anne, à Mont-Laurier, a comblé cinq quarts de travail de préposés aux bénéficiaires via des agences.
Selon nos sources, les agences ont été informées la semaine dernière que les travailleurs qui viennent au CHSLD de Ste-Agathe doivent maintenant y travailler en exclusivité.
Selon Denis Provencher, président par intérim du Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides (FIQ – SPSL), qui représente les infirmières, infirmières auxiliaires, et inhalothérapeutes de la région, un préposé venu de Montréal en renfort au Pavillon Philippe-Lapointe le 6 avril pourrait bien être à l’origine de l’éclosion au sein du CHSLD. « Nous avons été informés la semaine suivante que ce travailleur avait été déclaré positif à la COVID », indique-t-il.
Québec a confirmé le premier cas positif de coronavirus chez un résident de l’établissement le 21 avril, un chiffre en hausse depuis. Les données sont mises à jour quotidiennement à 14h.
Selon nos sources, jeudi le 23 avril, 25 membres du personnel, toutes catégories confondues, étaient retirés du Pavillon Philippe-Lapointe car ils étaient soit testés positif à la COVID-19 ou en attente de résultats ayant des symptômes. Le CISSS des Laurentides n’a pas répondu aux questions du journal à ce sujet au moment de publier l’article.
Sur son site Web, le CISSS des Laurentides indique notamment que lorsqu’une situation d’éclosion d’une maladie contagieuse est identifiée, les résidents concernés sont isolés, les déplacements du personnel sont limités et le port du masque de procédure est demandé en tout temps pour tous les travailleurs de la santé situés à moins de deux mètres d’un résident ou d’un collègue.
Un don de 3000 visières
Afin d’aider à protéger les travailleurs des milieux de vie pour aînés, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux – CSN (STTLSSS-CSN) vient de faire don de 3000 visières au CISSS des Laurentides. Il s’agit d’un investissement majeur de plus de 25 000$ indique Dominic Presseault, président du STTLSSS-CSN.
« L’employeur dit qu’il ne manque pas de matériel de protection, mais deux masques par jour par personne ça ne fonctionne pas », souligne M. Presseault. Selon lui, le niveau de stress est extrêmement élevé chez les employés du Pavillon Philippe-Lapointe qui se retrouvent en première ligne face à la COVID-19.
Sur les réseaux sociaux, les internautes sont nombreux à lancer des messages d’encouragement, de félicitations et de remerciement à l’endroit des travailleurs du Pavillon Philippe-Lapointe.
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