La loi 40 fait réagir dans la région
L’abolition des commissions scolaires et la réforme en éducation qui en découle, adoptées dans le cadre de la loi 40 par l’Assemblée nationale du Québec, suscitent de nombreuses réactions sur le territoire de l’ancienne Commission scolaire des Laurentides (CSL).

La présidente du Syndicat des enseignantes et des enseignants des Laurentides (SEEL-CSQ), Annie Domingue, ne cache pas sa désapprobation de la manière dont cette loi a été adoptée, sous bâillon après seulement 60 heures de travaux parlementaires.
« Le ministre a accéléré le processus pour s’assurer d’abolir les élections scolaires rapidement. Le gouvernement a voulu faire vite sans prendre en considération la réalité de nos milieux », dénonce-t-elle.
Selon elle, le gouvernement aurait dû prendre plus de temps pour déterminer les impacts qu’auraient les 312 articles de la loi.
Bien qu’elle reconnaisse approuver quelques amendements apportés depuis le dépôt initial du projet de loi 40, une modification la dérange particulièrement: celle touchant à la formation continue des enseignants. Auparavant, celle-ci était paramétrée lors des négociations des conventions collectives.
Maintenant, la loi 40 donne au ministère de l’Éducation le pouvoir de déterminer quelle formation les enseignants devront aller chercher. « C’est une atteinte à notre autonomie professionnelle », clame Mme Domingue.
La présidente du SEEL-CSQ déplore enfin l’assouplissement des règles pour permettre aux parents de choisir plus facilement l’école publique où ils veulent inscrire leur enfant.
« Ça ouvre la porte aux inégalités et à la concurrence entre écoles. Ça met une pression sur les écoles pour créer des projets particuliers, même s’ils ne répondent pas nécessairement aux besoins du milieu », croit-elle.
Réactions politiques
Le maire de Montcalm et membre du conseil d’administration de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Steven Larose, dénonce quant à lui les dispositions de la loi venant affecter l’autonomie municipale. « Je trouve que le gouvernement fait du mur-à-mur pour des problèmes qui existent essentiellement à Montréal », soutient-il.
Il ne partage cependant pas les craintes évoquées par certains sur la représentativité régionale. À ses yeux, les nouvelles dispositions de la loi 40 ne risquent pas, à terme, d’avoir un impact sur la vitalité des petites municipalités rurales comme la sienne.
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