Policiers de père en fils
La retraite après 33 ans de service
Le film De père en flic, tourné en partie à Val-David, aurait très bien pu s’appliquer à la famille Pilote. À la différence que Richard est en très bons termes avec ses fils Guillaume et Sébastien.
Tellement en bons termes, d’ailleurs, que tous les deux ont choisi de marcher dans les traces de leur père. Comme le dit Guillaume, confirmé par Sébastien qui hoche la tête en signe d’approbation, « on a toujours côtoyé la police de près et dès le secondaire, je le savais que je voulais être policier. Jeune, on faisait nos devoirs au vieux poste de police, sur la 329, alors on a été dans le bain. »
Les deux jeunes hommes ont par ailleurs choisi la Sûreté du Québec (SQ), comme leur père. Guillaume l’a rejoint au poste de Sainte-Agathe-des-Monts après un court passage à Saint-Jérôme, tandis que Sébastien a pour sa part débuté sa carrière à Mont-Laurier il y a un mois et demi.
« Quand le plus jeune est rentré dans la SQ, j’ai su qu’il était temps pour moi d’en sortir », glisse Richard Pilote en boutade. Le sergent aux opérations, qui compte plus de 33 ans de service dont 29 à Sainte-Agathe, a en effet annoncé sa retraite pour le 17 juillet. Il conserve néanmoins, quand il parle de sa carrière, toute sa passion pour le métier de policier. « Le plus beau métier, pour moi, c’est patrouilleur », lance-t-il d’emblée.
Passer le flambeau
Une des choses que Richard Pilote a toujours aimé du métier de policier, c’est son côté inattendu. Celui qui avoue ne pas aimer la routine a toujours été servi par son emploi.
« La même journée, tu peux aller dans une école puis faire de l’enquête, pour finir en intervenant sur un accident et arrêter trois gars chauds qui passaient par le barrage, souligne Richard Pilote. Tu as toujours une anecdote à conter. »
Nul doute que ces anecdotes ont aidé ses fils à tracer leur voie, puisque tous deux disent avoir choisi ce métier par désir de ne pas être « cloîtré à ce que tu fais ». « C’est un travail physique qui est varié, dit Sébastien. Tu peux enquêter, mais tu peux aussi sauver des vies sur un accident, réanimer un gars, intervenir auprès de personnes en crise, aller dans les écoles. Tu ne sais jamais ce que tu vas faire dans ta journée. »
Son frère renchérit en disant apprécier la SQ pour sa « latitude ». « Il y a beaucoup d’opportunités. Tu peux changer de territoire, devenir maître-chien, faire de la patrouille à bateau, en 4-roues, en skidoo. Tout est faisable », dit Guillaume.
Être un modèle
Les deux fils disent par ailleurs que leur père a toujours été pour eux un modèle. « J’avais des amis à l’école qui ont eu des problèmes avec la police, et ils me disaient: « ton père, on le respecte. » Il a toujours fait sa job comme il faut, sans mettre trop de crémage. C’est exactement ça qu’il faut faire dans la police », ajoute Guillaume.
Son père, pour sa part, dit prendre sa retraite l’esprit en paix. « On a des bons jeunes, ils font le métier différemment de nous, mais ils le font bien. Je ne suis pas inquiet », conclut-il.
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