Fermetures de commerces au centre-ville: « Tout le modèle traditionnel est à revoir »
Les fermetures annoncées coup sur coup de trois institutions commerciales du centre-ville de Sainte-Agathe, cet été, ont été comme un coup de tonnerre pour la communauté.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs citoyens parlent d’une « hécatombe » et appellent à l’action. Le maire de Sainte-Agathe-des-Monts, Denis Chalifoux, a accepté de répondre à ces critiques via L’information du Nord.
« Tout d’abord, il est faux de dire que la Ville ne fait rien, lance-t-il d’emblée. Nous avons plusieurs projets qui seront annoncés dans les mois à venir. C’est sûr que ça ne va pas aussi vite que je le voudrais, mais il y a beaucoup de travail qui s’est fait à l’interne, que le citoyen ne voit pas nécessairement. Je peux vous dire qu’on a un plan avec Destination 2030, on sait où on s’en va. »
Le maire rappelle cependant que Destination 2030 est une vision touchant à dix chantiers majeurs à Sainte-Agathe, et que la revitalisation du centre-ville n’est qu’un seul d’entre eux. Il ajoute qu’il faut voir la situation au-delà de la réalité locale. « Le commerce au détail souffre partout au Québec. Promenez-vous à Montréal, sur la rue St-Denis, un commerce sur trois est fermé! C’est tout le modèle traditionnel qui est à revoir, avec le commerce en ligne et les livraisons de colis qui sont plus présents que jamais », croit le premier magistrat.
De commerciale à résidentielle?
M. Chalifoux rappelle l’intention du conseil de favoriser un centre-ville « habité, densifié et attractif ». Est-ce à dire que la vocation commerciale de la rue St-Vincent est appelée à disparaître? Le maire refuse d’aller aussi loin. « Il y aura toujours des commerces sur St-Vincent, mais ce ne sera pas les mêmes qu’aujourd’hui », se borne-t-il à dire.
Soulignant à gros traits que les trois fermetures récentes (Champoux, La Gamine et Nouvelle Mode) sont aussi des décisions individuelles de commerçants, il considère que la vie commerciale demeure très dynamique à Sainte-Agathe. « Il y a eu un exode vers la 117 des grosses bannières comme Metro, IGA, Canadian Tire et Jean Coutu. C’est normal, ils veulent des plus grandes surfaces et l’espace manque dans le centre-ville. À l’inverse, des commerces de 5000 ou 8000 pieds carrés, c’est trop pour des plus petites boutiques. On se retrouve donc pris avec plusieurs bâtisses vacantes dans le centre-ville », conclut-il.
La Chambre réagit
Par ailleurs, la Chambre de commerce du Grand Sainte-Agathe (CCGSA) a également réagi avec énergie aux fermetures récentes. Dans un communiqué, la présidente Julie Tourangeau montre également du doigt la réalité économique et les habitudes de consommation qui changent. Elle refuse toutefois de baisser les bras.
« Aujourd’hui, a-t-elle écrit, je veux saluer ces gens qui se lèvent, et ceux qui se sont levés, chaque matin pour ouvrir les portes de leurs commerces. […] Je veux dire à NOS commerçants que nous sommes derrière eux et qu’ensemble nous allons travailler à développer l’économie locale. La Chambre de commerce du Grand Sainte-Agathe prendra les engagements nécessaires pour réagir à ce défi de relève et de renouveau commercial. Nous irons chercher le soutien de la Ville de Sainte-Agathe et des instances nécessaires à la revitalisation de notre économie. »
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