Denis Miljour réclame l’aide à mourir pour la deuxième fois
Atteint de sclérose en plaques
À 59 ans, Denis Miljour n’a qu’un souhait: qu’on le libère de cette prison dans laquelle il vit depuis trop longtemps.
Originaire de La Macaza, M. Miljour a appris, à l’âge de 26 ans, qu’il souffrait de la sclérose en plaques. Tout a commencé de façon sournoise avec des pertes d’équilibre. « Quand le neurologue m’a dit que je finirais mes jours en chaise roulante, je n’y croyais pas. Pour moi, ce fut comme une brique en plein visage », dit-il. Depuis, son état s’est détérioré au point où il est confiné aujourd’hui, 24 heures par jour, dans sa chaise roulante ou son lit. Il lui est impossible de bouger ses membres même s’il affirme avoir certaines sensations. Son élocution est difficile et se dégrade lentement.
Il peut se servir d’un ordinateur à l’aide d’un dispositif qui est contrôlé par la bouche. La télévision et les quelques petites douceurs que lui apportent les bénévoles sont ses seuls petits plaisirs au quotidien. Depuis plus de 12 ans, il vit au Pavillon Philippe-Lapointe de Sainte-Agathe-des-Monts. Il sort rarement de sa chambre et a peu de visiteurs même s’il est issu d’une famille de 11 enfants. Sa conjointe l’a abandonné après l’annonce du diagnostic et les membres de sa famille viennent très peu le voir, trop accablés par son état.
La sclérose en plaques est considérée comme une maladie auto-immune qui s’attaque au système nerveux central (cerveau, moelle épinière et nerfs optiques). Elle prend pour cible la myéline, gaine protectrice des fibres nerveuses, provoquant de l’inflammation qui entraîne souvent la détérioration de cette substance.
Délivrance
M. Miljour a fait une première demande d’aide à mourir il y a trois ans, demande qui lui a été refusée. « Ils m’ont refusé ce droit parce que je ne souffre pas physiquement. Ma souffrance à moi, c’est dans la tête, c’est celle de savoir que je ne me lèverai jamais de cette chaise », s’indigne cet ex-garagiste.
M. Miljour veut profiter de ce changement de mentalité qui semble s’opérer pour déposer une nouvelle demande. L’aide médicale à mourir est autorisée selon certains critères très stricts comme celui d’être apte à consentir aux soins, c’est-à-dire être en mesure de comprendre la situation et les renseignements transmis par les professionnels de la santé et être capable de prendre des décisions, être en fin de vie, être atteint d’une maladie grave et incurable, avoir une situation médicale qui se caractérise par un déclin avancé et irréversible de ses capacités et éprouver des souffrances physiques ou psychiques constantes, insupportables et qui ne peuvent être apaisées dans des conditions jugées tolérables.
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