Les demandes d’aide en hausse au centre L’Élan
Depuis l’avènement #MoiAussi
Le Centre d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles L’Élan devra faire l’embauche d’une nouvelle intervenante.

La raison? Depuis l’avènement #MoiAussi (#MeToo), il y a un peu plus d’un an, L’Élan est débordé de demandes. La liste d’attente est longue. On parle de plus de 4 mois. « Habituellement, on traite une soixantaine de demandes par année. Cette fois-ci, on en compte 45 de plus, ce n’est pas rien », explique Chantal Ruel, intervenante à L’Élan.
Mission
« Évidemment, il n’y a pas juste des demandes d’aide parmi les nouveaux dossiers. Certains groupes et écoles sont plus sensibilisés maintenant à cette réalité et veulent être accompagnés en matière de prévention », dit-elle. L’Élan, on le sait, a pour mission d’offrir des services d’aide et de soutien aux femmes et aux adolescentes ayant subi des agressions à caractère sexuel, en plus d’assurer un rôle de prévention, d’éducation et de sensibilisation.
Lancé il y a 18 ans, le Centre d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles L’Élan est encore méconnu du grand public. « Avec tout ce qui se passe, on devient en quelque sorte des interlocuteurs crédibles même si on est déjà très connu dans le réseau de la santé », précise l’intervenante Marie-Hélène Ouellette.
Mode?
Peut-on qualifier le mouvement #MoiAussi d’une simple mode ou d’une passade? « Absolument pas, répond Mme Ouellette. À peine 5% des victimes portent plainte parce qu’elles n’ont pas confiance dans le système judiciaire. On peut le voir avec l’affaire Rozon ces jours-ci. C’est difficile pour elles de briser le silence. Dénoncer apporte toujours son lot de préjugés. Une agression sexuelle, ça se passe dans l’intimité. Les preuves sont donc rares. Pire, 85% des victimes connaissent leur agresseur. La peur et la honte jouent souvent un rôle important. »
Mais il y a de l’espoir. Toutes ces dénonciations ont amené une nouvelle prise de conscience dans la communauté. « On le voit avec le milieu policier et les écoles qui étaient plus réticentes à faire de la prévention auparavant », selon Mmes Ruel et Ouellette.
« Autre situation encourageante: les femmes se confient à nous de plus en plus jeunes. Avant, les femmes pouvaient vivre avec ce poids sur la conscience pendant 30, 40 ou 50 ans. Aujourd’hui, ce sont des adolescentes et de jeunes femmes de 20 à 30 ans qui se confient à nous. Je suis confiante qu’on va s’en sortir et qu’on va améliorer les choses avec le temps », souligne enfin Marie-Hélène Ouellette.
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