Après les rires, les larmes
L'alcool et les textos au volant
Les finissants de la Polyvalente des Monts et de la Ste-Agathe Academy ont assisté à une très convaincante simulation d'accident de la route mortel causé par l'alcool et les textos au volant, ce mardi 31 mai, devant l'aréna du Centre sportif Damien-Hétu.
Sixième simulation ou pas, Rachel Brunet, une des principales organisatrices de l’événement, a versé quelques larmes à la fin de de cette troublante opération de sensibilisation.
Dans son témoignage du “tué” dans la simulation, Philippe Grand’Maison a lui aussi été très ébranlé par l’expérience. « On s’est amusés, on a ri pendant les préparatifs (de la simulation), puis quand est arrivé le moment de jouer mon rôle, ça n’avait plus rien de drôle… » Les yeux humides, l’étudiant de Secondaire 5 a eu peine à terminer sa dernière phrase.
La simulation a nécessité un mois de préparation et le travail harmonieux des Clubs Optimistes de Val-David et Sainte-Agathe, les pompiers de ces deux municipalités, Les Ambulances Gilles Thibault Inc., les policiers de la Sûreté du Québec (poste de Sainte-Agathe-des-Monts), Remorquage Sainte-Agathe et la PDM. Roger Arteau, directeur du Service incendie de Sainte-Agathe a inséré des éléments additionnels dans le scénario qu’il a supervisé.
Parlant du scénario, un tableau y a été ajouté cette année, une scène qui se déroule à l’hôpital où on constate le décès de l’étudiant et l’annonce faite à ses grands-parents par deux policiers de la SQ. « On a fait cet ajout parce qu’il y a toujours des conséquences (dans la vie des proches des victimes) », d’expliquer Mme Brunet. « Je crois sincèrement que le message porte. »
Le jour de ses 18 ans
Une fois les élèves de retour dans l’amphithéâtre pour le mot de la fin, leurs blagues et leurs rires ont laissé place à un silence de plomb quand Élianne Parent, finissante de 2006 à la Polyvalente des Monts, leur a été présentée. Son témoignage a ému l’assistance.
Le 19 mai 2007, jour de ses 18 ans, Élianne était passagère dans une auto qui a été percutée par celle conduite par une femme en état d’ébriété. L’adolescente a été victime d’un traumatisme crânien cérébral (TCC), blessure qui lui a laissé plusieurs séquelles pour le reste de ses jours. Elle n’a plus aucun souvenir de son enfance ni de ce qui s’est passé avant l’accident.
Élianne a dû réapprendre à marcher, manger, boire, parler. Comme une enfant. Elle a témoigné d’une voix encore affectée par six semaines d’un profond coma durant lequel elle pouvait respirer grâce à une trachéotomie.
« Il faut que je me rebâtisse une vie sociale », a-t-elle continué. « Quand tu subis un traumatisme crânien, tu ne peux plus aller à l’école ni travailler, tu ne peux plus rien faire comme avant. J’ai reçu de l’aide de d’autres traumatisés crâniens, de centres de réadaptation, mais c’est un combat constant… Je vous conseille fortement de penser tandis que vous avez toute votre tête: c’est plus facile de prévenir ce qui m’est arrivé que d’en guérir. Prenez la décision à l’après-bal et dans votre vie. »
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