Le fameux carillon et l’ossement d’Agathe de Catane
Dans les entrailles de l'église de Sainte-Agathe
L’église de Sainte-Agathe -des-Monts possède un carillon. Quatre cloches. Chaque cloche a son identité propre. Vous le saviez? Moi pas. Par ici les présentations et que la visite de notre église commence.

D’emblée, je dois vous dire qu’aucune femme n’avait déposé sa main sur le carillon en place de l’église, encore moins le pied dans le haut de la tourelle. C’est maintenant chose faite, malgré l’escalade hasardeuse des différents paliers de la tour nord-ouest. J’ai eu chaud.
La première cloche (en Ré et de 1 587 kg) s’appelle Agathe-Eugène. Elle a comme devise : ‘’Laudamus te, Domine, Laudamus te, Domine’’ . La seconde, Marie-André (en MI de 1 066kg) tinte un joyeux ‘’Ave Maria, Dominus Tecum’’. La troisième cloche qui n’est pas en reste se nomme Joseph-Narcisse (en Fa de 762 kg) et enfin, la quatrième cloche du carillon, Anne-Flavie (en La de 45 kg) dira ‘’Je chante, je pleure mais je prie toujours’’ .
La vue du clocher est époustouflante. La ville apparait sous un ciel nouveau. Vraiment. Tout prend une sérénité incroyable. Le carillon et ses cloches ont une dimension de Sainte-Agathe où toutes les beautés se réunissent et se mirent les unes dans les autres.
Visiter l’église d’un village ou d’une ville, d’une cité ou d’un bourg, c’est rendre visite aux gens qui ont contribué à l’histoire d’un patrimoine. C’est aussi s’imprégner d’une grande paix, c’est se rendre visite soi-même en s’offrant un moment de pur silence. La nôtre a nécessité une attente de deux ans pour sa construction, de 1905 à 1907. À certains égards, elle a l’allure et le prestige d’une cathédrale dont il est aisé de croire qu’elle aurait pu en posséder la vocation.
L’ossement d’Agathe
Ce serait, ici, raconter une longue histoire de disputes de clochers et de méandres administratifs. Il reste cependant qu’une visite des lieux nous amène vers des découvertes extraordinaires. Les ustensiles et pièces sacrées utilisés par les célébrants, les vêtements sacerdotaux, les bibles, les boiseries et décorations liturgiques ne peuvent laisser indifférent. Bien sûr, la société a évolué. Des questions se soulèvent devant la richesse des lieux versus un contexte économique. Mais, en y faisant abstraction, il est remarquable le travail de conservation et d’entretien auquel se vouent plusieurs citoyens et citoyennes. Au-delà de la foi, c’est du plus important volet de notre histoire dont il est question.
L’orgue a gardé en écho les notes de notre ami Pierre Hamel. Le petit musée Mgr Bazinet nous ramène vers toute une époque où l’antisémitisme faisait des ravages. La guerre pouvait s’infiltrer partout, dans les sermons également.
Depuis quelques années, les portes de l’église s’ouvrent toutes grandes l’été. Souvent, une riche musique émerge de la nef… c’est le moment d’entrer. Notre magnifique église n’est pas seulement le souvenir d’une messe de minuit. Elle est pleine de découvertes comme ce bout d’ossement ayant appartenu à Agathe de Catane, l’une des marraines du cancer du sein. Elle est aussi invoquée pour se protéger des tremblements de terre, des éruptions volcaniques ou… des incendies, ce qui devient ironique lorsque l’on songe au feu dévastateur du 26 mai 1923!
Bientôt, l’église revêtira ses plus beaux atours pour la fête de Pâques. Selon ce que l’on connait de notre ami sacristain, l’on peut s’attendre à des beautés florales encore cette année. La joie et la fébrilité de Benoît sont contagieuses. On a déjà hâte!
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