Le règlement anti-“crampons à vis” fait mal aux motoneigistes
Projet-pilote pendant trois ans
La récente entrée en vigueur du règlement interdisant pendant trois ans des antidérapants de style "crampons à vis" sur les chenilles des motoneiges et les pneus des VTT a semé la grogne chez les usagers des sentiers hors-route des Laurentides.
« Le Ministère des transports du Québec (MTQ) nous a mis devant un fait accompli », s’est indigné Roland Leroy, président du Club de motoneige Diable et Rouge de Mont-Tremblant.
« Le week-end dernier (9 et 10 janvier), j’ai reçu un appel d’André Laramée, du Club des Maraudeurs à La Minerve, qui m’a appris que trois conducteurs avaient reçu un avertissement ou un constat d’infraction pour des “crampons à vis” sur les chenilles de leur véhicule. Des patrouilleurs de la SQ les avaient interceptés sur la route 319, entre La Minerve et Nominingue. J’ignorais l’existence d’un tel règlement et personne n’avait été avisé de l’annonce de ce projet-pilote dans la gazette officielle le 17 décembre dernier. Début janvier, la SQ recevait la directive d’appliquer le nouveau règlement. »
«Effet néfaste de la loi»
Interrogé sur les circonstances qui ont mené au controversé projet-pilote du ministre Robert Poëti, M. Leroy répond qu’il y a deux ans, le MTQ avait reçu des plaintes de municipalités au sujet de la détérioration de l’asphalte à certains endroits de leurs routes, notamment aux traverses des sentiers de motoneiges et de VTT.
« On en a déduit que c’était à cause des crampons sur les motoneiges », d’enchaîner M. Leroy. « Il y a deux ans donc, le MTQ a consulté la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) à ce sujet. Études et articles de journaux à l’appui, la Fédération a rappelé combien ces crampons étaient indispensables, surtout pour la sécurité des usagers sur des pistes souvent glacées. Puis, plus rien. Silence radio du côté du MTQ, jusqu’au début janvier. Personne, pas même la Fédération elle-même, n’a été prévenu. On nous a mis devant un fait accompli. »
André Laramée, de La Minerve, estime quant à lui à 60% le pourcentage de motoneigistes utilisant ces crampons dorénavant interdits. La nouvelle loi ferait fuir les usagers ontariens et américains « qui utilisent tous des “crampons à vis” sur leurs chenilles », a-t-il ajouté.
Dorénavant, les crampons moulés à l’usine sont les seuls autorisés sur les chenilles des motoneiges. Les amendes pour infraction à ce règlement varient de 60$ à 300$.
Le Ministère des Transports du Québec nous fournira bientôt des explications, nous a promis Véronick Lalancette, une porte-parole.
Renseignements: http://bit.ly/1lrHLSu
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