Monde politque
La députée de Bertrand, une femme qui ne craint pas le changement
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, L’info a eu l’occasion de s’entretenir avec la députée de Bertrand et ministre de l’Habitation France-Élaine Duranceau afin de mieux connaître la femme en coulisse de la scène politique.
France-Élaine Duranceau a grandi à Laval-sur-le-Lac. Poussée à explorer toutes les possibilités par un père médecin qui lui répétait qu’elle pouvait faire tout ce que font les garçons, elle voit en sa mère très présente à la maison, mais aussi impliquée dans les activités dans la communauté, une invitation au dévouement. « Je suis une fille d’action. Quand je vois ce qui peut être amélioré et que je peux aider, j’embarque dans le train et j’ai envie de le faire. Je suis une fille de solutions », témoigne-t-elle.
Des aptitudes
Aînée de 3 frères, France-Élaine s’implique dans plusieurs aspects de la vie de famille. « Mes frères me surnommaient Germaine », partage-t-elle amusée. Cette volonté de se rendre utile s’est naturellement transposée à l’école. « En secondaire 1, j’étais présidente de la classe, en secondaire 3, trésorière du conseil étudiant, secondaire 5, présidente de l’école. […] J’ai toujours voulu être mêlée à l’organisation des différents événements parce que j’aime ça être dans l’action. J’aime être impliquée dans ce qui se passe d’intéressant ».
Pour elle, c’est cette volonté de vouloir améliorer le sort de ceux et qui l’entoure qui trace tranquillement son chemin vers la politique. « Pendant plus de 25 ans, j’ai fait partie du premier cercle de jeunes leaders. On s’était donné la mission de ramasser des sous pour l’hôpital Sainte-Justine. Ça existe encore aujourd’hui », précise-t-elle. Cette implication philanthropique consolide d’ailleurs son intention de se lancer un jour en politique. « Toute cette implication bénévole qui faisait une différence m’a apporté beaucoup, parce que les gens qui étaient impliqués le faisaient pour les bonnes raisons. J’ai créé des liens d’amitié forts et vrais avec les gens-là », témoigne celle qui y voit un parallèle avec la politique.
Le monde des affaires
Comme en témoigne son parcours, France-Élaine Durenceau a développé tous les outils pour devenir une gestionnaire accomplie. Comptable agréée avec une maîtrise en fiscalité, elle a aussi fait ses marques en immobilier commercial, univers très masculin dans lequel elle a su faire sa place.
Quant à son lien avec la circonscription de Bertrand, celui-ci lui paraît naturel, puisqu’elle a passé les étés de son enfance à l’Estérel où son arrière-grand-père avait une résidence. « J’ai grandi dans les Laurentides. Pour moi c’était un comté parfait », énonce celle qui dit être très impressionnée par la population de Bertrand qui ne cesse de la surprendre. « Je suis impressionnée par l’implication communautaire des gens de Bertrand. Les gens se connaissent plus, c’est le fun », observe-t-elle.
La critique
Convaincue que la politique lui permettrait de faire des changements positifs dans la société, France-Élaine Duranceau est bien consciente que son rôle l’expose à la critique. « Je suis venue en politique pour changer les choses. Alors quand tu décides de changer les choses, c’est sûr que tu déranges. La critique, c’est inévitable […] Mais il faut prendre un recul face à ça […] Je ne me suis pas lancée en politique pour me faire des amis ».
Mariée depuis 25 ans et mère d’un fils de 16 ans et d’une fille de 19 ans, c’est pour la famille que la critique est plus difficile. « Parfois les enfants voient des choses sur Tik Tok et me questionnent, mais comme on n’a pas le même nom de famille, ils se sentent moins visés. Celui pour qui c’est plus difficile, c’est mon mari ». Ce qui semble le plus confrontant en politique selon France-Élaine Duranceau, c’est quand des commentaires gratuits sont émis sans que les choses dans leur ensemble ne soient prises en considération. « Les gens aiment émettre des commentaires, il y a trop de place à ça en ce moment », déclare celle qui a appris à lire les nouvelles avec plus de détachement.
Les femmes et la politique
En ce qui concerne les femmes en politique, France-Élaine Duranceau croit que plus il y aura de modèles, plus il y aura les femmes qui seront intéressées à faire le saut. Pour elle, la meilleure façon de se préparer à faire de la politique un jour serait de s’investir dans des causes qui nous tiennent à cœur et de bâtir sa confiance une victoire à la fois. « C’est toi qui dois te bâtir, ce n’est pas à la société de le faire », croit France-Élaine Duranceau.
Invitée à rencontrer des femmes d’influence du comté de Bertrand à l’occasion de la Journée de la femme, la députée de Bertrand voit en leur exemple la preuve que tout le monde peut faire une différence. « On accorde beaucoup d’importance aux ministres et aux personnalités publiques, mais sur le terrain, il y a plein de gens qui font des choses incroyables à plus petite échelle », observe-t-elle.
Même si les choses ne sont pas toujours roses dans le monde politique, Mme Duranceau place sa mission et ses valeurs au-dessus des désagréments. « L’important est d’être impliqué, la vie se chargera de faire le reste », propose-t-elle à titre de réflexion.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Accueil
Une conférence sur la crise du logement et les solutions possibles
Denis Trudel a partagé les fruits d’une tournée à travers le Québec effectuée l’an dernier, visant à documenter la crise …
La magie des Fêtes à Sainte-Agathe avec le Grand Défilé de Noël
Pour Alexandre Girard-Duchaine, directeur général de la CCGSA, le défilé occupe une place centrale dans la région : « Le …
Grève annoncée des cols bleus et cols blancs de Rivière-Rouge
Le Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 2867, lequel représente la cinquantaine de cols bleus et de cols …