Infrastructures sportives
Le pickleball, victime de son succès
Comme ailleurs au Québec, plusieurs Municipalités des Laurentides sont aux prises avec un défi d’infrastructures pour satisfaire les adeptes de pickleball dont le cercle ne cesse d’agrandir.
Si les scientifiques s’entendent sur une chose, c’est bien l’importance de l’activité physique, alors quand la population veut bouger davantage, les municipalités n’ont pas vraiment le choix de tendre l’oreille.
Mais dans la réalité, même si on fait preuve de créativité, par exemple en installant des filets mobiles sur les terrains de tennis existants, les accommodements sont surtout temporaires soutient le président de la Fédération québécoise de pickleball, Stéphane Brière. «Les installations sont souvent moins adaptées au pickleball ou encore trop peu nombreuses pour répondre aux besoins du bassin de joueurs toujours plus grand», mentionne-t-il.
S’adapter
Saint-Donat, Sainte-Agathe et Lantier sont parmi les municipalités de la région avec un important bassin de joueurs. À Sainte-Agathe une association a été créée pour mieux répondre aux besoins des joueurs et à Saint-Donat, on a récemment inauguré 4 nouveaux terrains exclusivement dédiés au pickleball au Parc Desormeaux. « On est pleinement réservé presque tout le temps. Présentement, ça arrive de partout, on est au-dessus de 200 joueurs, juste à Saint-Donat », mentionne Bernard Béland un résident de Saint-Donat, très impliqué dans le développement de son sport.
Selon M. Béland la construction des nouveaux terrains encourage l’arrivée de nouveaux adeptes, ce qui confirme que la croissance de ce sport n’a pas fini de se faire sentir. D’ailleurs, Catherine Parenteau, une joueuse professionnelle dont les parents résident à Saint-Donat, connait une belle carrière internationale dans ce port qui connait une progression fulgurante dans le monde selon le Sports and Fitness Industry Association.
Cohabiter avec le tennis
Si on en croit le responsable des loisirs à Lantier, René Levac, dans sa municipalité, les joueurs de pickleball seraient beaucoup plus nombreux que les joueurs de tennis. « On voit que ça augmente beaucoup de la fin de semaine. Sur les terrains, c’est difficile d’évaluer le nombre de joueurs tellement ça bouge », illustre René Levac qui ajoute que la petite municipalité offre 6 terrains à sa population.
Selon Stéphane Brière, la cohabitation entre pickleball et le tennis est tout à fait possible, si on établit des règles claires. « Il s’agit d’un nouveau sport qui vient brasser les cartes. C’est sûr qu’il y a des joueurs de tennis qui ne sont pas contents. Parfois, il y a des terrains qui sont très peu utilisés la semaine. Nous, on peut optimiser les installations. Mais le manque de terrains vient freiner la progression du sport ». Ce serait notamment le cas pour la pratique hivernale où les terrains intérieurs se feraient plutôt rares.
Jouer en hiver
Pour Bernard Béland, il n’y aurait peu d’infrastructures adaptées à la pratique du pickleball intérieur dans la région. Toutefois, les joueurs peuvent utiliser les gymnases des écoles de la région pour prolonger leur saison. « Ce n’est pas optimal, car c’est un vieux bâtiment et les plafonds sont bas, mais au moins ça nous permet de jouer tout l’hiver », conclut-il.
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