Changements sociaux
Communauté LGBTQ+ et les aînés, parlons-en!
La FADOQ Laurentides a initié des ateliers auprès des aînés des Laurentides pour parler de la réalité LGBTQ+. À l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie du 17 mai, l’Info s’est entretenu avec deux intervenantes impliquées dans le projet Duo en Action.
Selon la chargée de projet pour Duo en Action avec la FADOQ Laurentides, Roxanne Lajoie environ 10 % des ados s’identifient comme ayant une orientation sexuelle différente. La proportion serait la même chez les aînés, sans que les services de soutien ne soient nécessairement présents pour eux. « Les personnes âgées ont très peu d’occasions d’aborder ouvertement ce sujet-là », observe Roxanne Lajoie.
Ouvrir le dialogue
Duo en action met de l’avant des ateliers de discussions afin de permettre à des jeunes et des ainés d’échanger sur différents thèmes. Dans un des ateliers, l’expérience d’une adolescente qui avait écrit un texte pour la plateforme de blogue La deMOIs’aile sur la réalité LGBTQ+ a pu être mise à contribution. « Les participants ont pu lui poser des questions sur son expérience. C’était vraiment convivial », mentionne, l’agente psychosociale de Duo en Action, Marie-Ève Couture.
« Les préjugés partent souvent de l’ignorance.»
-Roxanne Lajoie, FADOQ Laurentides
Mettre en commun la jeunesse et la sagesse permet d’éclaircir les traits communs d’une même réalité selon Roxanne Lajoie. « Même s’ils ne vivent pas cette réalité personnellement, peut-être que leurs enfants ou de leurs petits-enfants la vivent. Avec les ateliers, ils peuvent maintenant en parler et trouver des moyens de mieux faire face à cette réalité », souligne-t-elle.
« Qu’est-ce qui nous dérange tant dans le fait qu’une personne aime ou s’affiche différemment de nous? Qu’est-ce qui fait en nous, qu’on a envie de réagir? C’est souvent la question. Comment on peut garder le dialogue ouvert ? », ajoute Marie-Ève Couture.
Ouverture
Marie-Ève Couture croit qu’il serait plus facile pour les personnes âgées de s’ouvrir sur la question si on créait un environnement sécuritaire pour qu’ils puissent en parler. « On a presque tous des personnes ayant une orientation sexuelle différente dans notre entourage, mais beaucoup n’osent pas encore le dire. On est tous différents, mais on est une société. Comment peut-on démontrer qu’on est les alliés de tout un chacun ? », affirme l’intervenante psychosociale.
Si on se fie à l’expérience de Marie-Ève Couture qui a aussi été directrice générale de Gris Chaudière-Appalaches, et intervenante pour l’aide au trans du Québec, les ateliers dispensés par la FADOQ Laurentides permettent aux participants de prendre conscience de tous les préjugés qu’ils continuent de porter inconsciemment. « J’ai plutôt l’approche de défaire des étiquettes plutôt qu’en créer de nouvelles. Parfois, les mots font peur. Pour beaucoup, la réalité n’est pas nécessairement d’être attiré par des hommes, ce n’est pas être attiré par des femmes, c’est d’être attiré par une personne. L’enjeu est d’élargir la discussion et la ramener au niveau du cœur. Parfois, ça fait du bien de juste entendre parler d’amour », conclut Mme Couture.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Accueil
Une conférence sur la crise du logement et les solutions possibles
Denis Trudel a partagé les fruits d’une tournée à travers le Québec effectuée l’an dernier, visant à documenter la crise …
La magie des Fêtes à Sainte-Agathe avec le Grand Défilé de Noël
Pour Alexandre Girard-Duchaine, directeur général de la CCGSA, le défilé occupe une place centrale dans la région : « Le …
Grève annoncée des cols bleus et cols blancs de Rivière-Rouge
Le Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 2867, lequel représente la cinquantaine de cols bleus et de cols …