Écriture
Des aurevoirs, mais pas des adieux pour les deMOis’ailes de la Polyvalente des Monts
C’est avec beaucoup d’émotion que les jeunes filles de la Polyvalente des Monts qui ont fait partie de la cohorte 2020-2023 de La deMOIs’aile se sont rassemblées pour échanger sur leur expérience de la dernière année.
Rappelons d’abord que La deMOis’aile consiste en une plateforme web destinée aux jeunes filles de 12 à 17 ans qui a été initiée par Marie-Ève D’Amours dans le but de rehausser la confiance et l’estime personnelle des adolescentes. « Un jour, une élève est venue me voir pour me dire : Tu sais, j’ai l’air toujours souriante, mais si tu savais comment ma vie c’est de la m**, comment en dedans de moi, ça ne va pas bien… C’est à ce moment que je me dis que je devais offrir quelque chose de plus pour la jeunesse », se rappelle Marie-Ève D’Amours.
Au cours de leur mandat de l’année, les participantes doivent rédiger des textes sur des sujets qui les touchent ou qui portent à réfléchir. « En écrivant ce qui se passe à l’intérieur, elles verbalisent leurs pensées, elles apprennent à se connaître davantage, à s’assumer à part entière pour inévitablement grandir en tant que personne unique ».
À cœur ouvert
En partageant un repas autour d’une table installée dans une salle décorée pour la circonstance, les blogueuses témoignent de leur expérience.
« J’ai appris à affronter ma peur. J’ai trouvé une façon de m’exprimer comme jamais je n’avais pu le faire auparavant. J’ai appris qu’il est important de dire les vrais mots pour que les autres comprennent ce que l’on ressent », mentionne Aurély qui en était à sa première expérience.
Clémence qui en est à sa 3e année avec La deMOIs’aile exprime le souhait que les gens puissent continuer à lire ses textes. « J’écrivais des textes avant, mais plus des histoires. Avec le blogue, j’ai appris à parler de mes émotions. Je suis vraiment contente de mon expérience, c’est le fun d’être publié », explique la jeune fille qui dit ne jamais manquer d’inspiration.
Le regard des autres
Comme les textes ne peuvent être commentés sur la plateforme, cela préserve les autrices d’éventuelles pressions extérieures.
« Les gens qui ont des choses à te dire doivent venir te le dire directement en face et ça demande du courage », remarque Julianne qui dit avoir appris à s’ouvrir davantage à sa 2e année de participation.
Selon les participantes, écrire pour soi n’est pas la même chose qu’écrire pour les autres.
« Quand j’écris pour La deMOIs’aile, je me dis que ça peut aider les autres. C’est rassurant de savoir que je ne suis pas la seule à vivre certaines choses, c’est gratifiant quand tu sais que tes textes peuvent aider », confie Aurély.
« Quand tu vois que quelqu’un d’autre a écrit sur un sujet que tu ne pensais pas aborder, ça te pousse à le faire aussi. Tu peux sortir plus facilement ce que tu ressens. Puis tu revois ton texte pour que ça ait du sens pour les autres », observe Clémence.
Donner du sens à ce que l’on ressent
Selon Marie-Ève D’Amours les blogueuses de La deMOIs’aile créer des liens entre elles par le biais de leurs écrits, et ce, bien au-delà des murs de leur école. « Des fois, on vit des choses qui peuvent nous paraître banales. Mais c’est loin d’être banal. Si toi tu le vis, c’est que c’est bon de le partager et après tu avances, tu peux passer à autre chose », illustre-t-elle.
Pour suivre les blogueuses de La deMOis’aile, il suffit de se rendre sur le site : lademoisaile.ca
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