Il s’agit d’une occasion de retracer l’histoire et de mettre en valeur la mission de cet organisme qui accompagne plus de 400 et 500 résidents de toutes les Laurentides chaque année. « On aide des gens des Basses-Laurentides, mais aussi jusqu’à Mont-Laurier. Nous sommes les seuls dans les Laurentides à offrir, sous un même toit, un service structuré tant aux victimes qu’aux auteurs de délits », précise la directrice générale et psychologue du CETAS, Katia Lavallée.
Prévention de la rechute
Selon Katia Lavallée, une des missions du CETAS est de réduire le risque que les auteurs d’infractions criminelles récidivent en faisant d’autres victimes : « Nous prenons en charge la réhabilitation. Nous permettons aux auteurs d’agression sexuelles de retrouver les rôles qu’ils occupaient avant les délits afin de continuer d’être actifs pour la société ». Aux dires de la directrice, les études et la littérature démontrent que les traitements spécifiques donnés par des professionnels qui suivent une programmation clinique rigoureuse réduisent les risques de récidives de 30 à 40%. « Ce qui n’est pas négligeable, si on considère qu’une victime, c’est déjà une victime de trop », illustre Katia Lavallée.
Une mission évolutive
Le CETAS a vu le jour en 1991 sous le nom de Parents-Unis Laurentides pour devenir le Centre d’entraide et de traitement des agressions sexuelles en 2003. Venant d’abord en aide aux auteurs de gestes incestueux, la mission du centre s’est élargie au fil des années afin d’accompagner les victimes et leurs proches de tous les groupes d’âge. « On s’est rendu compte qu’on pouvait venir en aide aux victimes de tous genres. En faisant de la recherche et des ajustements, on a pu adapter nos interventions à différentes réalités », explique Mme Lavallée.
À ce sujet, notons que le CETAS offre depuis plusieurs années de l’aide à des adultes victimes d’agressions sexuelles, notamment aux hommes pour lesquels il serait plus difficile d’obtenir de l’aide. « Ils sont plus nombreux que l’on pense. Depuis une quinzaine d’années, on leur présente l’aide sous la forme dont ils sont prêts à la recevoir », précise Mme Lavallée.
Une soirée festive
La soirée du 11 février prochain se veut une opportunité de réunir les intervenants et les partenaires qui ont construit le succès et la pérennité du centre au fil des années. « Notre organisation a beaucoup évolué. C’est important de souligner le travail des gens qui œuvrent dans ce domaine-là. Ce n’est pas un domaine facile, ni très populaire. On travaille dans l’anonymat. C’est le moment de reconnaître la valeur ceux qui ont contribué à notre mission dans le temps ».
« Peu importe la position que l’on occupe dans la problématique sexuelle, qu’on soit un homme, une femme, un enfant, un ado, qu’on soit victime ou agresseur, il y a une forme d’aide qui existe. C’est super important d’aller la chercher. On va recevoir une écoute, une écoute sans jugement. Y’a moyen de traverser ça, de vivre sa vie en surmontant les séquelles que cette blessure-là a laissées », conclut Katia Lavallée.
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