« Je ne prends pas de pilules grâce au travail » – Giorgia Kakouris
Restauratrice infatigable à 72 ans
On l'appelle Giorgia. Tous les matins entre 6h et 7h, on la voit arriver à son petit restaurant de Val-David, fraîche comme une rose malgré ses 72 ans. Elle adore sa cuisine et y restera jusqu'après le souper.

« Je prépare mes pâtes à pizza et à tarte et les aliments qui serviront à apprêter les plats de la journée », explique-t-elle dans un français hésitant, avant de poursuivre en anglais. Elle ajoute fièrement que tout est fait “maison” chez Niko’s, planté depuis toujours le long de la route 117 et dont elle est co-propriétaire avec son fils Nicolas Kakouris.
Giorgia tire beaucoup de fierté de sa vaillance. Elle la justifie en disant qu’elle serait incapable de rester à la maison à regarder la télévision comme le font bien des gens de son âge qu’elle connaît.
Son histoire est peu banale. Elle est partie de sa Sparte (Grèce) natale pour fuir la pauvreté. Ses cousins, les Manolakos, lui avaient dit que si elle y mettait les efforts, tout était possible si elle les suivait à Montréal. Elle qui a toujours adoré la cuisine s’y est donc installée en 1963. Trois ans plus tard, en juillet 1966, elle a eu le coup de foudre pour un jeune cuisinier – grec, lui aussi – en allant s’acheter de la crème glacée sur l’avenue du Parc. « Ça n’a pas traîné: au bout de trois sorties au cinéma et deux au restaurant, George (Kakouris) et moi nous sommes mariés le 19 novembre. Nous avons eu trois enfants, Nicolas (Niko), Constantina (Tina) et Billy. Ils sont tous trilingues, parlant parfaitement français, anglais et grec. »
Dodo dans la cuisine
Le couple s’est ouvert en 1968 un restaurant typiquement grec au coin de Notre-Dame et Guy, à Montréal. Mais Giorgia n’aimait pas la grande ville. Le couple a décidé de s’installer dans un petit restaurant, l’actuel Niko’s, prêté par la famille Manolakos, à Val-David. Au début, le boui-boui a également été leur résidence. Pendant les trois premières années, la petite famille a couché dans un coin de la cuisine, certes, mais c’était temporaire, le temps de se construire une maison toute neuve tout près du resto.
Les Kakouris, Giorgia en tête, sont infatigables. Les longues journées passées dans leur cuisine et à livrer des repas de Val-Morin à Sainte-Agathe ont fini par porter leurs fruits.
« Pourquoi j’aime tant le travail? », reprend celle qui est malheureusement devenue veuve il y a dix ans. « Parce que j’aime ce que je fais et aussi parce que j’ai de la fierté: je n’ai jamais touché un sou de l’aide sociale ni de l’assurance-chômage. Le travail ne tue pas. Au contraire. Mes journées sont longues, mais j’adore ça et je n’ai pas de pilule à prendre, même à mon âge! »
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