Dominic et Martin sont complètement FOUS
Toute une prestation au Patriote
Pour leur quatrième spectacle, Dominic Sillon et Martin Cloutier ont décidé d’explorer la folie. Rien de moins. Après plus de 23 ans de vie couple artistique, le sujet peut sembler aller de soi. Mais rassurez-vous, c’est d’une douce folie dont il est question.

Aucun répit dans le rythme, aucune pause à moins que ce ne soit pour reprendre le souffle. Ils sont l’index et le pouce d’une main : ils font la pince serrée pour attraper toutes les occasions de saisir la dérision. Ils nous entraînent dans le sillon du rire et touchent, pourquoi pas, à des thèmes de la vie quotidienne. Quand tout porte à rire, rien ne s’accroche vraiment dans les fleurs du désespoir. Vous êtes d’accord?
C’est sur cette lancée que nos standing comics composent leur présence sur scène. Toujours, un Dominic qui baigne dans l’innocence du pur génie alors que Martin garde son statut de génie innocent. Martin est et sera toujours le straight man du duo. Il n’y a que lui, honnêtement, qui puisse nous rappeler l’autre Martin, Dean de son prénom. Puisqu’ils savent miser l’un sur l’autre comme larrons en foire, ils nous entraîneront, notamment, dans une visualisation folle d’apocalypse à deux seuls survivants. Puis, clins d’œil assurés à certaines de nos folies normales comme, par exemple, celle de franchir les barrières de l’interdit là où une affiche ‘’Pour employés seulement’’ nous rappelle qu’on n’ose jamais employer totalement notre propre liberté.
La mise en scène de Guy Jodoin est une signature gagnante. Le spectacle Fou en est la preuve. Il a créé le moment le plus fou et le plus spectaculaire avec le numéro sur le complot où seulement la tête des deux humoristes est éclairée de rouge ou de blanc et qui disparaissent complètement pour réapparaitre ailleurs ou pour clore le bec, faute d’arguments. Ce numéro touche trop bien nos positions de tête d’aujourd’hui où tout se doit d’être logique, rationnel, songé. Sinon, il vaut mieux s’effacer pour, peut-être, apparaitre ailleurs voir si l’on y est.
Laurel et Hardy…
Puis, les Dominic et Martin tâteront de la folie créatrice quand ils interprèteront du Martine St-Clair et du Beethoven. Du pas rapport musical mais du talent certain au crédit de Dominic pour les notes aigues et pointues. Cheveux sous perruque blonde-frisée pour l’un ou lisse et foncée pour l’autre, le contraste entre nos amis est encore plus évident. À la sortie, les gens évoqueront Laurel et Hardy. Pour l’image, bien sûr. Mais aussi pour ce don incroyable de la répartie juste.
Fou est un spectacle qui est loin d’être fou!
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