Évasion
Le Japon autrement : Trois expériences immersives
Par Aurélie Tisseur
Pour vivre pleinement le Japon, il faut d’abord accepter de ralentir, de s’attarder aux détails qui façonnent son identité unique et s’ouvrir à l’inattendu. Le pays se révèle à ceux qui prennent le temps de l’explorer avec curiosité et patience. Voici donc trois expériences qui, chacune à leur manière, invitent à cette immersion.
Voyage au cœur des îles d’art du Japon
Au large de la mer de Seto, sur les îles de Naoshima, Teshima et Inujima, c’est à pied ou à vélo qu’on découvre, pour la première fois peut-être, le pouvoir transformateur de l’art. On se laisse subjuguer par les fleurs de Monet au Chichu Museum : des œuvres plus grandes que nature, une pièce recouverte de mosaïques blanches étincelantes et un silence presque sacré. On apprend la contemplation au Teshima Art Museum, à travers sa structure futuriste qui se fond parfaitement dans la colline. Et finalement, on se réjouit de découvrir la citrouille géante de l’artiste Yayoi Kusama, qui veille au bord de l’eau avec humour et candeur. Une rencontre inattendue entre nature, architecture et art contemporain, qui imprègne l’esprit pour très longtemps.
Informations pratiques
Quand visiter : Idéalement au printemps ou à l’automne.
Transport :
- Un train part de Tokyo (4 heures) ou de Kyoto (2 heures) en direction du port d’Uno.
- Sur les îles, pour visiter les musées, il est possible de louer des vélos (électrique ou non) ou de prendre la navette qui passe régulièrement. Je recommande le vélo pour une expérience encore plus charmante.
Où rester :
- L’hébergement est plus abordable au port d’Uno, où le ferry part plusieurs fois par jour en direction des îles. La ville est aussi plus dynamique et l’offre de restaurants plus intéressante que ce qu’on retrouve sur les îles.
- La Guest House Uoi offre une expérience traditionnelle. Demandez la chambre « Ninja », environ 80 $ la nuit lors de la visite. Le HYM Hostel est également une option abordable intéressante.
- Pour une expérience plus haut de gamme, visitez le Uno Nido.
Quoi boire et manger :
- Osaka-ya offre un repas traditionnel abordable.
- Voga se démarque avec son incroyable pizza et ses vins nature.
- On savoure l’apéro de fin de journée au ココカ古書店 Book cafe & Bar &Taiyaki.
- On arrête au Bollard Coffee avant le ferry ou au 喫茶キンバリー pour un savoureux petit-déjeuner.
Bon plan à ne pas manquer :
- Le Setouchi Onsen Tamanoyu offre une expérience culturelle mémorable et apaisante.
- La visite du Chichu Art Museum (réservez à l’avance), le Benesse House Museum, le Naoshima Bath “I♥︎湯”, le Teshima Art Museum (réservez à l’avance), le Inujima Art House Project et le Inujima Seirensho Art Museum.
Crédit : Aurelie Tisseur et Olivier Grignon
Randonnée dans les Alpes japonaises
La deuxième invitation se trouve au cœur des Alpes japonaises, là où le mont Utsugi, loin des sentiers battus, offre une aventure intime. Cette randonnée mène au dépassement de soi et à un émerveillement total devant la splendeur sauvage du pays. En chemin on croise d’immenses rochers de granit blanc qui s’élèvent de façon dramatique, entourés d’une végétation digne des plus beaux jardins botaniques. Au refuge de montagne, on s’immerge avec gratitude dans la culture locale, alors qu’on est les seuls touristes parmi les locaux chaleureux.
Informations pratiques
Pour choisir une randonnée adaptée à vos conditions physiques, visitez le site internet Hike Master Japan, l’une des rares sources d’information anglophone disponible.
Quand partir : Idéalement en été, mais encore possible au début de l’automne.
Transport : La meilleure option pour rejoindre Komagane depuis Tokyo est de prendre un autobus au départ de la station de Shinjuku. Le trajet de 3 heures coûte environ 40 $ par personne.
Où rester : Le Komagane Premont Hotel, 85 $ la nuit au moment de la visite.
Quoi boire et manger :
- Stand Bake Shop offre de délicieuses gourmandises.
- クラフトビールカフェ bien bien désaltère avec ses bières de microbrasserie.
- Kurumaya offre une expérience Izakaya traditionnelle.
Bon plan à ne pas manquer :
- La boutique Toku propose de magnifiques produits d’artisanat japonais.
- Le Hayataro Onsen Komakusa-no-yu Hot Spring émerveille par son décor enchanteur et récompense les jambes après la randonnée difficile.
Pèlerinage culinaire à Tokyo
Alors que plusieurs ressentiront le besoin d’optimiser leur visite et de parcourir l’entièreté du Japon, cette troisième invitation suggère plutôt de prendre son temps et de s’attarder plus longuement dans sa fascinante capitale. Entre les découvertes gastronomiques du 7-Eleven, cette fameuse chaîne de dépanneurs asiatiques, les ramens d’un délice indescriptible à chaque coin de rue, et les sushis préparés avec une précision impressionnante, chaque repas est une occasion d’approfondir sa compréhension du pays. La cuisine japonaise est une expérience multisensorielle, où chaque bouchée révèle un équilibre parfait de fraîcheur, de simplicité et d’expertise. Et il n’y a pas meilleur endroit que Tokyo pour en faire l’expérience.
Informations pratiques
Quand partir : Idéalement au printemps ou à l’automne.
Transport : Le transport en commun est facile d’utilisation, sécuritaire, propre et abordable.
Où rester : ICI HOTEL Tokyo Hatchobori, 80 $ la nuit lors de la visite.
Quoi boire et manger :
- Se laisser guider par ses sens, et surtout, par les files!
- Les fameux sandwichs aux œufs du 7-Eleven, rendus populaires par le célèbre Anthony Bourdain.
- Harenochi Katsu pour des tonkatsus à tomber par terre.
- Ginza Hachigou détient une étoile Michelin pour ses ramens.
- Ohitsuzen Tanbo Omotesando offre un repas traditionnel et délicieux pour le lunch.
- Menchirashi est célèbre pour ses Udon carbonara.
- Et tellement d’autres bonnes adresses que je vous laisse le plaisir de découvrir.
Bon plan à ne pas manquer :
- Les quartiers Shinjuku, Nakameguro et Harajuku.
- La rue Kappabashi Dougu où les restaurateurs s’approvisionnent d’outils de cuisine, de poterie et plus encore. Parfait pour les souvenirs!
- La visite de l’exposition Planet Lab et de la maison Kyu Asakura.
Crédit : Aurelie Tisseur et Olivier Grignon
Crédit : Aurelie Tisseur et Olivier Grignon
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