Mobilisation des parents pour la nouvelle école de Val-David
Un groupe de parents et citoyens de Val-David s’est rassemblé devant l’école St-Jean-Baptiste, le mercredi 12 février à 7h45, pour réclamer la reprise du projet de construction de la nouvelle école.
Malgré l’annonce de la mise sur pause du chantier en décembre dernier, le Comité de mobilisation Val-David : Notre école maintenant entend multiplier les actions afin que le projet soit priorisé dès la relance des investissements en éducation.
La nouvelle école de Val-David, dont la construction devait débuter en 2025 sur le terrain de La Sapinière, a été suspendue en décembre dernier en raison de compressions budgétaires annoncées par le gouvernement provincial.
« On a eu une mauvaise nouvelle à la fin du mois de décembre ; que le gouvernement provincial mettait sur pause des projets, dont la construction de la nouvelle école à Val-David. Une semaine avant, on nous avait annoncé que le projet était avancé à plus de 90 % de conception », explique Maude Messier, membre du comité de mobilisation.
Face à cette situation, plusieurs parents se sont rassemblés pour structurer une réponse collective. « On s’est réuni, une « gang » de parents, de citoyens de Val-David, puis on s’est dit que ça n’a pas de bon sens, on a vraiment besoin de cette école-là. Alors on décide de se mobiliser pour faire entendre nos voix », explique Mme Messier.
«On s’est dit que ça n’a pas de bon sens, on a vraiment besoin de cette école-là. Alors on décide de se mobiliser pour faire entendre nos voix. »
-Maude Messier
Maude Messier, parent et membre du Comité de mobilisation Val-David : Notre école maintenant.
Photo Médialo – Gabrielle Sarthou
Une école attendue depuis longtemps
Le manque d’espace et l’état des infrastructures actuelles préoccupent les parents depuis plusieurs années. Selon Maude Messier, la suspension du projet a un impact direct sur les conditions d’apprentissage des élèves et le travail du personnel scolaire. « Ça fait des années que nos deux pavillons ont besoin d’investissement, mais ce qu’on nous répondait, c’est : “On va attendre la nouvelle école”. Mais ça, ça finit par avoir un impact sur le manque de locaux. »
Simon de Montigny, également impliqué dans le comité, souligne l’importance de maintenir la mobilisation pour éviter d’être relégué au bas de la liste lorsque les projets reprendront : « Si le gouvernement rouvre les valves puis se met à investir, on veut que notre projet soit au top de la priorité. » Il rappelle également les engagements pris par la communauté : « On s’est engagé en tant que communauté à accueillir cette école-là. Ça a des impacts sur notre village de faire de la place pour elle. »
Le CSSL toujours engagé dans le projet
Sébastien Tardif, directeur général du Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL), rappelle que le projet d’école à Val-David demeure autorisé : « La construction a été autorisée avec un budget de 29,3 M$ pour une école de 24 classes. » Cependant, la mise en pause des investissements en éducation, annoncée le 13 décembre dernier, a suspendu le projet. « On a appris cette nouvelle-là, qu’on n’avait pas vue venir. C’était un coup de théâtre honnêtement. »
Il ajoute : « Nous, ce qu’on essaie de faire le plus possible, c’est que, quand il y aura une levée de cette pause-là, au moment venu, on soit prêt pour procéder. On continue de bien avancer, puis on est déterminé plus que jamais à construire de belles écoles pour bien desservir la population. » M. Tardif souligne enfin que cette situation touche plusieurs écoles au Québec : « Il y a une cinquantaine d’écoles dont la construction ou reconstruction a été mise sur pause. Ce n’est pas un cas isolé, mais évidemment, on a bien hâte de voir la suite des choses. »
Une mobilisation qui se poursuit
Les parents du comité de mobilisation ne comptent pas baisser les bras. Ils ont envoyé une lettre à la députée France-Élaine Duranceau et attendent un retour de sa part. « C’est parce que ça nous tient à cœur et que c’est vraiment important », affirme Maude Messier.
« On a appris cette nouvelle-là, qu’on n’avait pas vue venir. C’était un coup de théâtre honnêtement. »
-Sébastien Tardif
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