Atelier d’écriture avec Alain Farah : explorer l’autofiction
Le 15 février, de 14 h à 15 h, la bibliothèque de Val-David accueillera un atelier virtuel d’écriture animé par l’auteur Alain Farah, en direct de Montréal par visioconférence. Cet événement, organisé dans le cadre du programme Lettres attachées, propose aux participants de s’immerger dans l’écriture à travers des exercices inspirés d’une scène de ses romans.
L’atelier sera dirigé par l’auteur en compagnie de l’animateur Nicolas Ouellet. Les participants auront l’occasion d’explorer le processus créatif d’Alain Farah à travers une approche axée sur l’autofiction. « L’atelier donne la chance aux gens de se mettre à l’écriture, mais on essaie de le développer de manière à ce que ce soit un peu en lien avec la manière de faire qui est la mienne, qui est l’autofiction », explique M. Farah.
Il souhaite ainsi inviter les participants à partir de leur propre vécu pour nourrir leur écriture. « On va essayer que les gens réfléchissent à un événement marquant de leur existence, un point de non-retour ou un moment d’apprentissage. Il faut se baser là-dessus pour essayer de faire une exploration littéraire », ajoute-t-il. À titre d’exemple, il cite son roman Mille secrets mille dangers, où il a utilisé le jour de mariage du protagoniste comme prétexte pour explorer son passé, ses origines et ses angoisses.
Un projet collectif en bibliothèque
Pour l’écrivain, la tenue de l’atelier dans une bibliothèque municipale revêt une importance particulière. « Quand j’étais petit, c’était beaucoup à la bibliothèque municipale que ça se passait. Je n’avais pas de livres chez nous, mais là-bas, j’avais accès à toutes sortes de choses », confie-t-il. Il souligne également la portée démocratique de ces espaces : « Il y a des choses qui se passent quand, collectivement, on décide d’investir dans la culture et dans nos institutions culturelles. Ça peut rendre possibles des choses qui font que, d’un coup, on peut être tous ensemble. »
Cet atelier fait partie d’une initiative plus large, le programme Lettres attachées, un programme d’ateliers de création interactifs offerts dans les bibliothèques publiques participantes du Québec et visant à valoriser le français auprès des adultes. « Même s’il y a juste une personne par bibliothèque qui se présente, ça fait déjà beaucoup », souligne Alain Farah, qui voit dans cette expérience une occasion unique de rassembler des passionnés de littérature et d’écriture. Il ouvre son invitation à tous : « Je ne pense pas que l’atelier est seulement pour ceux qui veulent absolument écrire. S’ils veulent avoir accès à comment l’écriture se fait de façon pratique, avoir accès au vrai artisanat, c’est-à-dire de comment on fabrique ces choses-là – de la même manière qu’on fait des rénovations ou qu’on essaie de faire un gâteau – je pense que ça peut être l’occasion aussi de venir. »
« Il y a des choses qui se passent quand, collectivement, on décide d’investir dans la culture et dans nos institutions culturelles. Ça peut rendre possibles des choses qui font que, d’un coup, on peut être tous ensemble. »
-Alain Farah
L’écriture n’a pas d’âge
Sophie Courchesne, responsable de la bibliothèque de Val-David, se réjouit de cette initiative : « Je trouve que le programme Lettres attachées, c’est un super beau programme pour permettre à des personnes créatives d’en inspirer d’autres. »
Elle insiste sur l’accessibilité de l’atelier, qui s’adresse autant aux écrivains en herbe qu’aux amateurs de littérature. « On se rend compte que l’écriture, s’exprimer via ce médium-là, ça n’a pas d’âge et ça attire tout le monde », ajoute-t-elle.
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