Originaire de L’Isle-Verte, Gabrielle Dubé s’est installée à Sainte-Agathe-des-Monts il y a 5 ans pour être plus proche de ses enfants et petits-enfants. Avant cela, sa carrière l’avait menée bien au-delà des frontières canadiennes. En effet, Mme Dubé a enseigné en Afrique, au Burkina Faso et au Congo, une expérience qui a marqué son parcours et son engagement en tant qu’enseignante. Elle a également entamé des études supérieures en physique. « Je voulais comprendre les mystères de l’univers » affirme-t-elle en parlant de ses études. « Je ne suis pas allée assez loin pour trouver les mystères », ajoute-t-elle, en riant. C’est finalement l’éducation qui l’a choisie. « Je pense que pour bien du monde, c’est la vocation qui nous choisit », souligne-t-elle. Elle a su transmettre à ses élèves, autant au secondaire qu’à l’université, son amour de l’apprentissage.

Elle a également été une figure clé dans plusieurs initiatives communautaires, notamment la création d’une joujouthèque pour les enfants et d’un centre pour femmes à Cabano. Son travail avec des groupes de femmes et d’hommes, notamment des personnes en transition après leur sortie de prison, témoigne de sa volonté d’accompagner et de soutenir des individus dans des moments cruciaux de leur vie. Elle a notamment exploré, à travers sa maîtrise en éducation, le thème du changement au mitan de la vie, période charnière pour beaucoup où les gens réévaluent le sens de leur existence.

Gabrielle Dubé, a également entrepris un doctorat à la fin de sa carrière d’enseignante. Ce projet représentait pour elle une manière de rassembler toutes ses expériences et réflexions sur l’éducation et la condition humaine. En se spécialisant en autoethnographie, elle a raconté sa propre histoire en l’analysant à travers le prisme des événements culturels de son époque. « Mon père avait dit, ‘’Si tu continues, tu vas avoir ta pension de vieillesse avant d’avoir fini. ‘’ Et c’est ce qui est arrivé », raconte-t-elle.

Grande implication
Arrivée à Sainte-Agathe, elle ne s’est pas arrêtée là. Elle s’est rapidement impliquée dans plusieurs projets locaux, tels que la chaise des générations, le mouvement Réseautage Citoyens Laurentides et le cercle de tricot qu’elle a cofondé avec Johanne Théroux. Ce dernier a pour objectif de tricoter des poupées Réconfort pour les distribuer aux enfants dans le besoin en collaboration avec le Centre de Pédiatrie des Laurentides.

À Rimouski, elle s’était engagée dans le mouvement international « Villes en Transition », dédié à la résilience des communautés face aux défis écologiques. Cet engagement s’est poursuivi avec sa participation au collectif « Mères au Front », où elle milite pour un avenir durable aux côtés d’autres mères et grands-mères des Laurentides.

Gabrielle Dubé a un parcours inspirant, non seulement pour sa communauté, mais aussi pour tous celles et ceux qui ont eu, et qui auront, la chance de croiser sa route.

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