Art-de-vivre Flèche Laurentides

Une transition attendue

Par Louis Giguère B.A. Ecn., M. Sc., courtier immobilier résidentiel

Publié le 25 juin 2024 par Médialo

Après un départ canon de l’activité immobilière dans les Laurentides où l’on a vu, au premier trimestre de l’année, les marchés de Saint-Sauveur et de Sainte-Agathe-des-Monts se démarquer des autres grands centres urbains du Québec en enregistrant des augmentations du nombre de ventes respectivement de + 30 % et de +2 8 % par rapport au même trimestre l’an dernier, on pouvait s’attendre à une reprise solide des ventes en 2024. Il y a bien des chances que ce soit chose faite.

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L’an dernier, l’activité immobilière a pris des vacances dans les Laurentides de juillet à août. Les ventes ont en effet diminué de 30 % entre les mois de mai/juin et ceux de juillet/août dans la MRC des Pays-d’en-Haut, notamment1.Les nouvelles économiques de juin risquent de renverser les résultats observés l’été dernier. Au moment d’écrire ces lignes, la Banque du Canada a annoncé qu’elle abaisse le taux cible du financement à un jour pour le faire passer à 4¾ %. Le taux officiel d’escompte s’établit à 5 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 4¾ %. La Banque voit moins de possibilités de surchauffe de l’économie à l’horizon. En effet, les données sur le marché du travail indiquent que les entreprises continuent d’embaucher, mais l’emploi s’accroît moins vite que la population active; les pressions salariales demeurent, mais semblent se modérer peu à peu et, dans l’ensemble, les données récentes portent à croire que l’économie serait encore en situation d’offre excédentaire, elle ne tourne donc pas à fond. Les conditions sont enfin réunies pour cette baisse de taux. La prochaine annonce sera le 24 juillet.

Baisse des taux

Une baisse des taux offre de bonnes conditions aux nombreux acheteurs qui attendent depuis un bon moment pour faire une transaction. Elle aura un effet direct sur le coût des prêts hypothécaires, tant fixes que variables – une bonne nouvelle pour ceux qui doivent financer leur achat jusqu’à hauteur de 80 %.

Impact sur l’activité immobilière

Malgré cette baisse, les ménages qui ont un prêt hypothécaire à taux fixe dont le renouvellement est imminent risquent de renouveler leur prêt à un taux plus élevé, surtout si elles ont obtenu ce prêt hypothécaire au plus fort de la pandémie, alors que les taux d’intérêt étaient à des niveaux historiquement bas. Cette situation – qui exerce d’ailleurs déjà son effet – est susceptible d’augmenter l’inventaire sur Centris, particulièrement dans le marché immobilier des résidences secondaires, puisqu’elles sont, bien souvent, les premières dépenses visées si le budget familial se resserre au-delà d’un certain seuil de confort. Ainsi, elle peut avoir un effet positif si elle amène une augmentation de l’inventaire alors que la demande est en croissance. Pour ceux qui ne renouvelleront pas leur hypothèque à taux fixe prochainement, c’est le statut quo.

Pour ceux qui détiennent une hypothèque à taux variable, une baisse des taux peut apporter un répit, toutefois, selon les conditions initiales offertes, il a fort à parier que ce taux initial ne sera pas rejoint avant un bon moment… Ce répit sera toutefois bien accueilli! De l’autre côté de la médaille, pour ceux qui contracteront une nouvelle hypothèque, la perspective de baisses de taux répétées vers le taux cible de 3% dans les prochaines années pourra être de bon augure pour faire le choix d’un taux variable. Dans tous les cas, cette annonce aura un effet positif sur le marché qui comblera certainement le creux observé en juillet/août 2023 et sera le prélude d’un automne actif.

Un été et un automne actifs en perspective

Si, au 1er trimestre de l’année, le niveau d’activité transactionnelle observé a été comparable à la moyenne enregistrée pour cette période de l’année, et ce, depuis que les données sont compilées par Centris (depuis 2000!), l’été et l’automne nous réservent certainement une belle surprise.

J’ai écrit à plusieurs reprises à propos de nombreux acheteurs avertis parmi mes clients et ceux que j’ai rencontrés dans la vente de résidences dont j’étais le courtier inscripteur qui sont prêts, qui attendent de trouver la résidence qui leur convient le mieux et le bon moment pour obtenir les meilleures conditions pour passer à l’action. La majorité d’entre eux disposait d’une mise de fond plus importante que 20 % et, dans certains cas, n’ont pas eu besoin de contracter de prêt hypothécaire. Entreront maintenant dans le marché les acheteurs avertis qui doivent contracter une hypothèque plus importante.

Dans tous les cas, tant pour les acheteurs qui savent ce qu’ils veulent que pour les vendeurs qui ont eu le temps de préparer leur résidence afin qu’elle brille de tous ses feux, le moment est bon pour passer à l’action.

La MRC des Pays-d’en-Haut offre une bonne représentativité : vaste territoire qui comporte un inventaire de résidences principales et secondaires très diversifié dans toutes les gammes de prix.

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