Jeunes de coeur
Colette Major-McGraw veut faire rayonner la culture à Sainte-Agathe
C’est au temple de la culture littéraire de Sainte-Agathe-des-Monts, la bibliothèque Gaston-Miron, que l’auteure à succès Colette Major-Mcgraw avait donné rendez-vous à L’info pour se livrer sur son parcours.
Troisième d’une famille de six enfants, Colette Major est née à Sainte-Agathe-des-Monts. La femme qui a aujourd’hui 66 ans a travaillé pendant près de quinze ans à la Sûreté du Québec avant d’opérer avec son mari, un garage automobile. Elle décide ensuite d’ouvrir le premier cybercafé des Maritimes en 1996 et de s’impliquer dans le redressement administratif de certaines compagnies. « J’ai toujours plein de projets, je ne suis pas une fille qu’on peut facilement arrêter », lance l’auteure.
Un talent brut
Passionnée des mots depuis toujours, Colette Major-Mcgraw porte le rêve d’écrire un jour un roman. La romancière n’avait toutefois jamais envisagé faire une carrière littéraire. « Je ne me pas voyais écrire, parce que je n’avais pas fait d’études littéraires à l’université », confie-t-elle. C’est pendant un atelier d’écriture que l’animatrice Claude Lebrun l’encourage à persévérer dans l’écriture. « Elle m’a dit que j’avais un talent brut et que je devais l’exploiter, ça m’a donné beaucoup de confiance en moi », se rappelle l’écrivaine. En sortant de l’atelier, j’ai écrit toute la nuit. C’est là que j’ai commencé à écrire mon premier roman », se souvient-elle.
Donner au suivant
Ce tournant, elle le vit en 2010 à un moment de sa vie où elle a plus d’énergie à consacrer à l’écriture, avec le résultat que l’on connait aujourd’hui. Après la publication de 5 romans (un 6e à venir) vendus à plus de 35 000 exemplaires au total, Colette Major-Mcgraw peut maintenant jeter un regard plus objectif sur sa route vers le succès. « Je réalise que j’ai été fonceuse », mentionne-t-elle en se remémorant les nombreux refus des maisons d’édition, sa bataille juridique avec son premier éditeur et ses nuits passées à l’hôtel à courir les salons littéraires.
« Il faut vraiment y mettre du temps et de l’énergie, y croire, continuer à foncer et surtout être soutenue. Moi j’ai eu la chance d’avoir un conjoint qui croyait en moi et qui m’a soutenu financièrement. » Aujourd’hui, avec les défis qu’elle a relevés, Colette Major-Mcgraw a maintenant envie de donner au suivant en partageant sa passion pour les mots. « Un jour, j’ai réalisé que plein de gens avaient ce goût d’écrire, mais qui s’en croyaient incapables. Un peu comme je l’avais vécu toute ma vie en me disant que je n’avais pas suivi des études et que je n’étais pas faite pour ça. »
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Comme les ateliers d’écriture l’avaient aidée à consolider son talent , Collette Major-Mcgraw a décidé de commencer à offrir des ateliers d’écriture il y a environ 8 ans. Avec le succès que remportent ses livres et la fierté que son parcours suscite chez les gens, Colette Major-Mcgraw réalise que sa notoriété sert bien sa nouvelle mission. « Les gens ont embarqué à 100 miles à l’heure. Chaque personne à qui j’ai donné des ateliers d’écriture en sortait rayonnante. Elles en voulaient plus. C’est là que j’ai compris que ça pouvait m’aider à atteindre mon but de donner le goût aux gens d’écrire. »
J’écris ma vie
Invitée à donner une conférence pour les 20 ans de l’organisme J’Écris ma vie en 2019, elle est transportée par la passion des membres et la mission de l’organisme. « Cette journée-là je me suis engagée sur scène à partir J’Écris ma vie, chez nous à Sainte-Agathe », se rappelle-t-elle.
Avec l’appui du maire Frédéric Broué, l’organisme qui aide les gens à écrire leur histoire de vie réussit à trouver un local à la bibliothèque Gaston-Miron. Aujourd’hui, il existe 2 groupes de J’Écris ma vie. Parmi les projets qui témoignent du succès de l’organisme, on peut noter ces nouveaux animateurs qui s’apprêtent à prendre la relève et 9 personnes publieront prochainement leur livre. « Quand on réunit un groupe de passionnés et que l’on se valorise ensemble, c’est assez incroyable ce que l’on peut réaliser avec l’écrit », observe l’auteure qui croit que la formule de l’atelier biographique a un effet thérapeutique sur les gens.
Quant à la façon de propager la culture, l’écrivaine a en tête plus d’un projet. « J’aimerais qu’on ait une place où on puisse accueillir les auteurs. Je veux organiser une journée d’écriture à Sainte-Agathe. J’aimerais aussi développer des ateliers d’écriture pour les jeunes du primaire et du secondaire. Je pense qu’il faut aller vers eux pour l’avenir de la culture », propose Colette Major-Mcgraw en guise de conclusion.
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