« Un enfant autiste ne peut régresser »
SAINTE-AGATHE-DES-MONTS - Être parents d'un enfant autiste commande de la patience et de l'énergie, mais ça n'est pas une calamité. Témoignage.
Tout comme sa grande sœur Rosalie, Charles-Olivier Dionne fait partie des 243 élèves de la Ste-Agathe Academy, à Sainte-Agathe-des-Monts. Charles-Olivier avait deux ans et demi quand on observé chez lui un comportement différent de celui de sa sœur Rosalie, au même âge. Retard de langage?
« Ma femme a soupçonné que c’était autre chose, se rappelle Dominic Dionne, un technicien-ambulancier.
Le couple de Sainte-Agathe-des-Monts est d’abord allé du côté du CLSC, a consulté un pédiatre et s’est rendu à Sainte-Justine, en neurologie. Pas de problème sur ce plan-là. Puis on a trouvé. Charles-Olivier avait un “TSA 5”, un trouble du spectre de l’autisme “5”, qui ne l’empêche pas d’être fonctionnel.
La maman, Isabelle Lévesque, coiffeuse de son métier, n’a pas hésité à consulter au privé. « Plus le diagnostic est précoce, meilleur c’est pour l’enfant, nous dit-elle. Au public, l’attente peut prendre de deux à trois ans! »
Charles-Olivier a été confié à une orthophoniste d’une clinique privée de Terrebonne, Odrée Dionne-Fournelle, aujourd’hui de la Clinique de développement La Corolle inc., à Sainte-Agathe. Le papa reconnaît à Odrée le mérite d’avoir reconnu la première des signes révélateurs d’autisme chez leur garçon.
Précocité salutaire
« Il alignait les petites autos avec lesquelles il s’amusait », continue Isabelle, qui a dû quitter son emploi à temps plein pour être plus disponible pour son fiston. « Il ne me regardait pas beaucoup dans les yeux et parfois, quand je lui parlais, il était absent, comme dans sa bulle. Il fallait le toucher pour attirer son attention. »
Dominic avoue que ce diagnostic d’autisme chez son fils lui a d’abord donné tout un choc. « Il paraît que près de 80% des couples se séparent après avoir appris que leur enfant est autiste, mentionne-t-il.
En réalisant la particularité de son fils, il a cru que tous ses rêves de retraite et les voyages qu’il envisageait après sa carrière étaient compromis, qu’il devrait peut-être passer le reste de sa vie comme aidant naturel.
Faux. Le diagnostic précoce de son fils a été salutaire et une équipe de spécialistes du développement a trouvé des façons adaptées à Charles-Olivier pour faciliter les apprentissages qui lui permettront de prendre sa place dans la société.
« Le pédiatre nous a expliqué qu’un enfant autiste ne pouvait pas régresser, souligne M. Dionne, et que tous les progrès enregistrés étaient des acquis. »
Charles-Olivier a aujourd’hui 8 ans. Il étudie en 2e année, en classe régulière. Il est bilingue.
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