Les professionnelles en soins de santé manifestent
Plusieurs dizaines de membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) ont sacrifié un quart d'heure de leur pause du midi pour marcher devant les établissements de santé, vêtues de sarraus, afin de dénoncer les coupes d'un milliard $ imposées par Québec au réseau de la santé.
Au lieu de l’habituel cri de manifestant « SO-SO-SO, SOLIDARITÉ », ces courageuses femmes ont fait fi d’un froid plutôt mordant en cette période de l’année et brandi des pancartes de la FIQ, lançant d’une seule voix « LAISSEZ-NOUS SOIGNER! »
Ces professionnelles en soins de santé ont marché pendant 15 minutes, de midi à midi 15, devant les sites, CLSC et points de services du CSSS des Sommets à Sainte-Agathe, Mont-Tremblant et Labelle.
Elles dénoncent la lenteur des discussions actuellement en cours. Elles rejettent du même coup les décisions du gouvernement Couillard qui, mentionne le communiqué de la FIQ, «compromettent la qualité et la sécurité des soins aux patients et mettent la santé et la sécurité des professionnelles en soins en danger. »
Mesures parmi les plus sévères au monde
Rappelons que ces décisions gouvernementales mènent à des compressions de plus d’un milliard $ au réseau de la santé, à des augmentations salariales jugées nettement ridicules par la FIQ de 3 % sur cinq ans. Les professionnelles en soins de santé s’insurgent en outre contre ce qu’elles qualifient de pillage par le gouvernement dans le régime de retraite des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et les perfusionnistes. Elles dénoncent enfin ces mesures d’austérité parmi les plus sévères au monde, « nuisant à l’emploi et à l’économie, attaquant et appauvrissant les familles, les plus démunis et la classe moyenne.
« Tout cela est un mélange explosif pour créer une véritable crise, crise créée de toutes pièces par le gouvernement », poursuit le communiqué de la FIQ qui mentionne que des solutions pour régler les problèmes dans le réseau de santé ont été proposées au gouvernement qui « s’entête à ne pas les écouter. »
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