Deux médecins ont démissionné à Sainte-Agathe
Le docteur Simon-Pierre Landry garde espoir
Le projet de loi 20 du ministre Gaétan Barrette a poussé deux nouveaux médecins à démissionner et à quitter l’Hôpital Laurentien de Sainte-Agathe pour se tourner vers la pratique privée, au Québec, en Ontario ou même ailleurs.

Quelques-uns de leurs collègues seraient tentés de les imiter.
La journaliste du Devoir qui a récemment fait état de ce qui se passe à l’hôpital agathois a recueilli le témoignage de l’omnipraticien-urgentiste Simon-Pierre Landry, un militant pour la défense du réseau public de santé.
Il y a quelques mois, celui qui sera aussi candidat NPD aux prochaines élections fédérales dans Laurentides-Labelle et ses collègues du territoire du CSSS des Sommets en étaient venus au constat que le projet de Loi 20 allait en fait diminuer l’accessibilité aux soins de qualité – et aux soins tout court – pour les Laurentiens.
« Depuis décembre (2014), l’ensemble des médecins et des pharmaciens de l’hôpital de Sainte-Agathe militent pour faire retirer ce projet de loi. Nous croyons qu’il faut par ailleurs profiter de la crise qu’il suscite pour amener des réformes qui vont vraiment dans le bon sens, celui de l’augmentation de cette accessibilité. »
Projet de loi réglé cet été?
Le système de santé étant supercomplexe, les problèmes d’accès ne peuvent pas être réglés par une baguette magique, estime le docteur Landry. « Il va falloir ramener le pouvoir décisionnel au niveau local et non pas, comme le souhaite le ministre Barrette, le centraliser à Québec… Pour une région comme la nôtre, il est important que les hôpitaux comme Rivière-Rouge, qui sont plus petits, ne soient pas noyés dans un environnement où tout est décidé à l’extérieur. Il faut que, comme dans mon exemple, les gens qui travaillent à Rivière-Rouge, les médecins, infirmières, préposé(e)s aux bénéficiaires et les patients eux-même soient capables de s’organiser selon les besoins de leur population. Vivre à Rivière-Rouge ou à Mont-Laurier, c’est différent de ce qu’on vit à Saint-Jérôme ou Saint-Eustache. Or les projets de loi 20 (quotas de patients imposés aux médecins) et de la loi 10 (abolition des agences régionales) centralisent la prise de décision à Québec ou dans des mégastructures régionales qui, à toutes fins utiles, vont se trouver à Saint-Jérôme. »
Optimiste, le docteur Landry croit que le projet de loi 20 va être réglé bien avant son éventuelle élection comme nouveau député fédéral NPD au scrutin général de cet automne: « Je n’ai aucun doute que ce projet de loi mal ficelé sera réglé d’ici là », a-t-il terminé. « J’ai bon espoir que le gouvernement libéral a compris qu’il fait fausse route présentement. Le ministre (Barrette) a laissé sous-entendre qu’il était prêt à prendre en considération les propositions mises sur la table par les fédérations médicales et les groupes militants comme le mien – le Regroupement des omnipraticiens pour une médecine engagée. »
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