Femmes-hommes: le fossé persistant de l’inégalité salariale au Québec
En 2020, le salaire horaire moyen des femmes immigrantes n'était que de 23,43$, bien en deçà de celui des hommes nés au Québec. L'ISQ souligne que des facteurs tels que le statut migratoire et le niveau d'éducation influencent considérablement ces inégalités.
L’écart salarial entre hommes et femmes au Québec, bien que réduit au fil des ans, demeure encore une réalité. Selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), en 2022 (dernières données disponibles) les femmes gagnaient en moyenne 29$ par heure, tandis que les hommes percevaient plus de 32$. Symboliquement, cela signifie que les Québécoises travaillent « gratuitement » en décembre.
« Une partie de l’iniquité salariale qui a cours au Québec puisque, pour plusieurs femmes et personnes immigrantes et racisées, la date à partir de laquelle elles se retrouvent en “déficit salarial” est en fait depuis longtemps passée », souligne dans un billet Geneviève Vande Wiele Nobert, chercheuse associée à l’Institut de recherches et d’informations socioéconomiques (IRIS).
En 2020, le salaire horaire moyen des femmes immigrantes n’était que de 23,43$, bien en deçà de celui des hommes nés au Québec. L’ISQ souligne que des facteurs tels que le statut migratoire et le niveau d’éducation influencent considérablement ces inégalités.
Un taux d’activité inférieur aux hommes
En 2022, environ 61% des femmes étaient actives sur le marché du travail, comparativement à environ 68% chez les hommes. Cependant, les femmes continuent d’être majoritaires dans des professions moins rémunératrices, comme la santé et l’enseignement.
Le 21 novembre 2023, la Loi sur l’équité salariale a célébré son 27e anniversaire. Bien que des progrès aient été réalisés depuis son adoption, la route vers une équité salariale réelle est encore longue, en particulier pour les groupes de femmes les plus vulnérables.
Bien que le Québec ait réalisé des avancées notables, l’égalité salariale reste un objectif lointain, en particulier pour les femmes les plus marginalisées de la société. Si l’on observe une amélioration progressive de l’écart salarial, certaines catégories de femmes, notamment les immigrantes, continuent de faire face à des défis significatifs. Cette réalité souligne l’importance d’une approche nuancée pour comprendre et aborder l’écart salarial au Québec.
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