Moisson Laurentides : les besoins en aide alimentaire ont grimpé de 60 %

Publié le 30 octobre 2023 par In Médias

Cette année marque un triste record en matière d’insécurité alimentaire. Le Bilan-Faim 2023 dévoilé par Moisson Laurentides révèle entre autres que l’organisme a distribué dans la dernière année 134 670 repas.

L’augmentation des besoins en aide alimentaire et la diminution des denrées disponibles poussent Moisson Laurentides et ses partenaires à demander l’aide additionnelle. ( Photo Unsplash)

Ce total correspond à une hausse de près de 60% par rapport à la même période l’année précédente.

Face à ce constat, la directrice générale de Moisson Laurentides Annie Bélanger, tire la sonnette d’alarme : « L’insécurité alimentaire atteint des niveaux critiques dans la grande région des Laurentides, et le contexte économique ne nous laisse présager rien de bon pour l’avenir. Il est plus que jamais temps de se mobiliser et d’agir collectivement pour apporter des solutions concrètes et pérennes à la lutte contre la faim. Notre réseau s’engage pleinement pour répondre à la demande croissante et combler les failles de notre système de soutien social, mais nous avons également besoin de politiques publiques fortes pour éradiquer l’insécurité alimentaire et ses impacts dévastateurs. », soutient-elle.

Bouffe Laurentienne

Le constat est le même pour Bouffe Laurentienne qui veille au transport des denrées fournies par Moisson Laurentides dans près de 20 comptoirs alimentaires et cuisines collectives et situés dans la MRC des Laurentides. « Au cours de la dernière année, le premier enjeu auquel Bouffe laurentienne et ses membres ont dû faire face est l’augmentation des demandes d’aide alimentaire jumelée à la diminution importante des denrées récupérées, soulignait dans son bilan annuel le directeur général de Bouffe Laurentienne, Dominique Cadieux.

Selon le Bilan-Faim 2023, la crise économique actuelle a engendré une diversification du profil des bénéficiaires de l’aide alimentaire avec une hausse notable de 22% du nombre d’usagers disposant d’un revenu d’emploi et une augmentation sans précédent du nombre d’enfants ayant recours au service de dépannage alimentaire. Cette situation place Moisson Laurentides, Bouffe Laurentienne et leurs partenaires face à des défis sans précédent, d’autant plus que les approvisionnements habituels en denrées alimentaires se sont avérés insuffisants en 2023.

Besoin de soutien

Dans les circonstances actuelles, une rupture de services est à craindre si un soutien supplémentaire n’est pas apporté rapidement. L’augmentation du coût de la vie affecte durement les plus vulnérables de notre société. Face à cette urgence, Moisson Laurentides et ses partenaires appellent à une aide financière immédiate.

« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour venir en aide aux personnes en détresse. Au fil des années, nous avons renforcé notre réseau et initié des partenariats fructueux afin d’accroître la quantité de denrées distribuées. Cependant, nos ressources actuelles ne suffisent plus à répondre à l’ensemble des besoins. Nous lançons un appel pressant aux gouvernements, aux organisations et aux citoyens pouvant nous soutenir. Votre aide est essentielle pour répondre aux besoins urgents de notre communauté. Contribuez à notre mission en faisant un don sur moissonlaurentides.org », conclut Annie Bélanger.

Portrait

Selon le Bilan-Faim de mars 2023, au cours du mois de mars seulement, 1082 adultes et 423 enfants ont bénéficié de l’aide alimentaire via les services des comptoirs alimentaires et des cuisines collectives la MRC des Laurentides.

• 818 ménages ont utilisé l’aide alimentaire, soit 121 familles monoparentales (16%), 113 familles biparentales (15%) 90 couples sans enfant (9%);
• 451 adultes vivant seuls (51%) et 43 autres situations (9%);
• Les principales sources de revenu des 818 ménages : 38% étaient prestataires de l’aide sociale, 16% avaient un revenu d’emploi, 12% recevaient la pension de vieillesse et 10% vivaient d’allocations familiales.
• Du total de ces ménages, 75% de la clientèle vit en logement et 25% sont propriétaires.

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