Le centre de réadaptation en toxicomanie Portage a 50 ans

Publié le 24 février 2023 par Martin Dumont

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Martin Dumont

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | mdumont@infodunord.ca

C’est le 14 février 1973 que le tout premier centre résidentiel de l’organisme qui offre des services thérapeutiques gratuits aux gens aux prises avec des dépendances a ouvert ses portes sur les rives du Lac Écho, à Prévost. 40 000 personnes qui ont été traitées pour des problèmes de dépendance au cours des 5 dernières décennies.

Le tout premier centre résidentiel du Portage a ouvert ses portes sur les rives du Lac Écho, à Prévost. (Photo-gracieuseté)

Au fil des ans, Portage a développé de nombreux programmes de réadaptation uniques destinés à des clientèles diverses, comme les adolescents, les adultes, les femmes enceintes, les mères avec de jeunes enfants et les personnes souffrant de problèmes de santé mentale. « Ce que nous avons appris au cours des années, c’est que les problèmes de dépendance peuvent toucher tout le monde, peu importe la région où on habite ou son statut social », explique la directrice des communications pour Portage, Seychelle Harding.

Des traitements adaptés

L’organisme compte aujourd’hui 13 centres de réadaptation répartis à travers le Québec, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick. « Quand quelqu’un a besoin d’aide, il y a un processus d’évaluation pour déterminer quel service lui convient le mieux […] Au Centre du Prévost là où tout a commencé, nous traitons les adultes et les adolescents anglophones de partout au Québec », soutient Seychelle Harding.
Selon la directrice des communications, il peut y avoir des prédispositions, comme de mauvaises fréquentations, qui peuvent expliquer qu’une personne est plus susceptible de développer un problème de consommation, mais à la base, la dépendance s’explique par un malaise psychologique. « C’est pourquoi c’est toujours important de garder le dialogue ouvert », explique Mme Harding.

Des drogues toujours plus dangereuses

Bien que l’aide soit plus organisée et disponible que dans les années 1970, les problèmes de dépendance continuent de faire des ravages dans la population. « Les drogues d’aujourd’hui sont plus dures. Elles sont mélangées à des produits chimiques comme le fentanyl et ça tuent des gens. Il y a aussi un effet de banalisation relié à la consommation des produits du cannabis suite à sa légalisation. L’Internet a aussi facilité l’accès aux drogues », prévient Mme Harding.

Une approche innovante

Basés sur l’approche de la communauté thérapeutique, les programmes de Portage misent sur les forces et les habiletés des individus afin de leur permettre de vivre une vie sobre, remplie de dignité, de respect de soi et de réussite. « Nous basons nos pratiques sur l’entraide, la communauté », explique Mme Harding. « C’est vraiment la dépendance que l’on traite. On va aider la personne à trouver la cause de sa consommation. Nous lui donnons des outils pour trouver d’autres façons de faire à la place de la drogue quand ça ne va pas bien. On l’amène à vivre une vie saine et épanouie ».

Sortir du cercle vicieux

Mentionnons qu’à l’occasion de ce 50e anniversaire, Portage a déployé une campagne nationale de sensibilisation intitulée ToxicoMalpris. Cette campagne illustre la simplicité avec laquelle la dépendance peut isoler une personne.

« Les jeunes nous ont dit qu’il se sentaient pris au piège comme dans une boîte, prisonniers d’un cercle vicieux à cause de leurs problèmes de dépendance. Mais, ils ne sont pas seuls, il y a des solutions. On peut apprendre à se sortir de ce cercle vicieux, mais il faut demander de l’aide », conclut Seychelle Harding

Pour visionner la campagne ToxicoMalpris : https://portage.ca/fr/toxicomalpris/

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