Première du film Au Nord d’Albany
Éloge de la fuite, au Pine
Le cinéma Pine de Sainte-Adèle présentait en première médiatique le 27 novembre le film Au Nord d’Albany de la cinéaste Marianne Farley mettant en vedette notamment Céline Bonnier.
Des huis-clos
Au Nord d’Albany est un road trip avorté qui donne lieu à plusieurs huis clos dévoilant ainsi les nombreux malaises des personnages. « Le personnage d’Annie est très frontal et elle est convaincu que la fuite est la solution à ses problèmes mais sa certitude s’effrite peu à peu pour se rendre à l’évidence que la vérité est ailleurs «, soutient Marianne Farley.
Et pour cause. Du début où Sarah (touchante Zeneb Blanchet) rentre de l’école bouleversée parce qu’elle s’est défendue auprès de la jeune fille qui l’intimidait causant un drame, jusqu’à la fuite de sa mère Annie (Céline Bonnier) vers les États-Unis avec ses deux enfants (dont le jeune et pimpant Eliott Plamondon), la cinéaste dépeint les relations difficiles entre les générations et surtout le mal être qui les sous-tend. Ils n’arriveront jamais à Tampa où demeure le père de Sarah et avec qui Annie entretient encore une certaine rancœur.
Point de bascule
Parce que tout bascule quand une panne de voiture les cloue dans cette région reculée des Adirondacks et les force à un arrêt pour quelques jours. Paul, le garagiste (Rick Roberts) viendra à leur secours et, lui et sa fille Hope (Naomi Cormier), sa mère et son frère leur offriront le logis en attendant, seule bouffée d’air frais dans ce tableau plutôt sombre. Parce que tout n’est pas simple. C’est que chacun des personnages porte sa zone d’ombre, sa propre raison de fuir, comme le garagiste qui ne s’est jamais vraiment remis de la mort tragique de sa femme dans un attentat, délaissant ensuite sa brillante carrière de journaliste.
Qu’on se le dise, le film est porté par un rythme lent, avec une tension dramatique palpable, soulignant les nombreux silences qui sont fort éloquents. «Le personnage de Paul est un peu le miroir de celui d’Annie, complète Marianne Farley. Ils se voient un peu l’un dans l’autre, avec chacun leur faille», poursuit la cinéaste.
Durant deux heures, on suit les pérégrinations de toute cette meute et leur mal de vivre. «C’est finalement Sarah qui brillera par sa lucidité et voudra au final faire face à ses responsabilités», conclut-elle. Au Nord d’Albany est un film réflexif, fort de symboles porté par des acteurs justes et une caméra qui donne beaucoup de profondeur et d’intimité aux personnages avec ses plans rapprochés. Mention à Céline Bonnier pour sa prestation et à celle de Zeneb Blanchet. Le film sortir en salle le 2 décembre.
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