Marathon P’tit Train du Nord
Courir pour honorer la vie
Le 1er octobre prochain, Pierre Lazard, plus jeune greffé du cœur au Canada dans les années 1980, entreprend son premier demi-marathon sur le P’tit Train du Nord dont le départ s’effectuera à Val-David. Il ne se lancera pas dans l’aventure pour établir une performance, mais pour une tout autre raison.
Après une fracture subie en pratiquant le judo vers l’âge de 11 ans, Pierre Lazard apprend que son cœur est malade. Dans sa situation, la meilleure solution pour retrouver une vie normale est la greffe. Malgré l’incertitude qui règne au sujet des transplantations auprès des enfants à l’époque, c’est sa motivation à pouvoir refaire du sport qui le pousse à prendre le risque de l’opération. Grâce à son donneur et l’équipe médicale de Sainte-Justine, il vit une vie épanouie depuis plus de 35 ans.
La réalité d’un greffé
M. Lazard rappelle qu’en enfant malade apprend rapidement à vivre dans l’adversité. « J’ai passé une partie de mon enfance à Sainte-Justine. J’ai appris très tôt à vivre avec la maladie, j’ai vu d’autres enfants mourir […] ça m’a ouvert à certaines réalités », se remémore-t-il.
Pierre Lazard explique que physiquement, le cœur d’un greffé ne réagit pas à l’effort physique de la même façon qu’un cœur normal. « La différence fondamentale vient du fait que le cœur d’un greffé le cœur n’est pas innervé[…] ce qui veut dire que le cœur n’accélère pas de la même façon, ça prend beaucoup plus de temps à obtenir un plein rendement », précise-t-il. Pour cette raison, celui qui veut continuer à faire du sport s’intéresse au sprint qui requiert une moins grande résistance cardiovasculaire.
C’est pendant la pandémie, alors que l’entrainement en salle était difficile que M. Lazard s’est mis à courir dehors. Le sportif dit avoir choisi l’événement du P’tit Train du Nord pour réaliser son défi, car le parcours conciliant lui offre de meilleures chances de succès dans sa condition.
Une pensée salvatrice
Pierre Lazard témoigne que la pratique du sport provoque une forme de paix spirituelle qui le ramène à la chance qu’il a d’être en vie. « Quand je cours, je pense souvent à mon donneur et à sa famille. […] Ces gens m’inspirent beaucoup et ça m’aide à passer à travers les moments difficiles. Le sportif devient émotif en pensant à son donneur et à sa famille. « J’ai besoin que ces gens-là soient fiers de moi, j’éprouve le besoin d’être à la hauteur du don que j’ai reçu. C’est ma façon de faire ma part, de reconnaître le sacrifice que ces gens ont fait […] les donneurs et leurs familles ne sont pas assez reconnus », ajoute-t-il.
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