Littérature
La quête d’une vie plus simple
Gabrielle Filteau-Chiba est maman, autrice, amoureuse et protectrice de la nature. Résidente de Val-David, elle a publié une trilogie basée sur son vécu et qui prône la défense du territoire. Rencontre avec une femme inspirante qui mérite d’être connue.
En 2013, Gabrielle a décidé de prendre une semaine de vacances au Kamouraska. Éblouie par la région, elle a décidé de vendre tout ce qu’elle possédait pour s’y installer. Elle s’est acheté un ancien camp de bûcheron qui venait avec une grande forêt. Sans électricité et sans eau courante, elle a reconnecté avec elle-même et est retournée aux sources. Seule, elle s’est mise à écrire pour tuer les heures. « J’ai tenu un journal de bord, qui était à la base un exercice très personnel pour casser la solitude. En le relisant, je me suis rendu compte qu’il y avait quelque chose qui pouvait toucher les autres avec la solitude. Beaucoup de gens ont besoin de se retrouver et sont à la quête de sens. Ça m’a donné le goût de continuer à écrire », explique Gabrielle Filteau-Chiba. Elle ajoute que quand on a froid, on réfléchit mieux. Les tracas de la vie quotidienne ont moins d’emprise et on retourne à l’essentiel.
Une vie plus simple
Avec sa trilogie Encabanée, Sauvagines et Bivouac, Gabrielle voulait donner l’envie aux lecteurs d’aller en forêt et leur faire découvrir qu’il y a des trésors à trouver en nature qui amène à des chemins vers soi. « Nous avons des vies compliquées et stressantes. Plusieurs se sentent perdus et sont en grande dépression. Lorsqu’on va en nature, on respire, on ralentit, on prend le temps de réfléchir et de s’ennuyer. En sortant du moule, on peut se retrouver », explique-t-elle.
Un exemple réussi
« Plusieurs ont besoin d’un modèle, d’un exemple féminin, de quelqu’un qui retourne aux sources et qui réussit. Mon expérience au Kamouraska s’est terminée par le début d’une nouvelle vie, et d’une nouvelle carrière », soutient-elle. On lui a dit toute sa vie de ne pas étudier dans un programme d’arts et lettres puisqu’elle n’allait jamais pouvoir en vivre. Pourtant aujourd’hui, elle écrit à temps plein et vit de ce qui la passionne: l’écriture.
Tous ses écrits dataient d’avant la pandémie. Pourtant, ils n’ont jamais été autant d’actualité que maintenant, alors que la crise sanitaire a isolé des milliers de personnes. Même si ses livres ne sont pas encore très connus au Québec, ils font boule de neige en France. Plusieurs sont déjà ou sont en processus d’être traduits en anglais, espagnol, allemand, irlandais et italien. « Je raconte une vie marginale. Je ne pensais pas que ça allait autant toucher les gens, même des personnes âgées m’écrivent », ajoute celle qui est reconnaissante que ses écrits parcourent le monde.
Gabrielle a vécu huit ans au Kamouraska et est maintenant établie à Val-David depuis deux ans. Elle a un bout de forêt qui lui appartient. « Je me sers de mon art pour éveiller les gens à la protection de la nature, mais je le fais concrètement aussi », dit-elle. Il y a une année où elle est retournée au Kamouraska pour y planter 15 000 arbres.
Durant tout le temps où Gabrielle vivait au Kamouraska, elle écrivait des poèmes sur tout ce qui pouvait lui tomber sous la main; une écorce, un bout de carton, du papier d’allumage. Tous ses poèmes ont trouvé place dans son premier recueil, La forêt barbelée, qui sortira le 16 février prochain.
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