Il skie tous les jours pour amasser des fonds
Un grand cœur pour une noble cause envers la maison La Traversée
Il se pourrait que vous ayez croisé au cours des dernières semaines un flamant rose qui dévalait les pistes de Mont-Tremblant ou même un skieur vêtu d’un caleçon boxer par-dessus son équipement. Si c’est le cas, alors le pari d’Antoine Desrochers est en partie réalisé, mais il a encore besoin d’aide pour sa levée de fonds.
Effectivement, M. Desrochers souhaite attirer votre attention pour faire connaître la Fondation La Traversée, qui offre ses services pour accompagner les résidents en fin de vie dans la dignité et le respect. Pour cela, il s’est mis comme objectif de récolter 5000$ afin d’apporter un soutien financier à la seule maison de soins palliatifs présente entre Saint-Jérôme et l’Abitibi.
« Il faut comprendre que 60% des revenus de La Traversée sont des dons. Quand je suis arrivé là, je ne m’attendais pas à ça. Je savais qu’il y avait une partie qui provenait des dons, mais pas à hauteur de 60%. Comme il y a une gratuité, pour moi, c’est important, car c’est ma façon de contribuer », nous a expliqué lors d’une entrevue M. Desrochers, qui est aide-soignant à la maison La Traversée.
Appel à la générosité du public
Pour atteindre le montant fixé, M. Desrochers a décidé d’aller skier tous les jours, et ce tout au long de la saison, en portant notamment le chandail de la Fondation. À l’issue de chaque session, une capsule vidéo de ses exploits est publiée sur Facebook. Dans ces capsules, il réalise aussi des défis lancés par les contributeurs.
Trois possibilités s’offrent donc à tous ceux qui souhaitent aider l’homme de Mont-Tremblant à atteindre son objectif. La première est de faire un don d’un montant à la discrétion de chacun et la deuxième, à lui lancer un défi qu’il réalisera sur les pistes de ski, tel que de lui faire porter un costume de flamant rose. Pour cela, il faudra faire un don de 100$ et surtout que ce défi soit ludique et sans danger pour lui ou pour les skieurs et employés de la montagne. Enfin, il est également possible de faire mentionner son entreprise dans ses vidéos diffusées sur Facebook, et ce, en effectuant un don de 250$.
« À ce jour, je n’ai pas reçu une seule commandite alors que ça serait la meilleure chose. Il y a quand même beaucoup d’entreprises qui pourraient prendre l’avantage de ça. Ce n’est pas tellement cher donné pour avoir une visibilité », nous a-t-il avoué.
La santé, un domaine d’intérêt
Après avoir fait carrière pendant 31 ans dans l’informatique pour l’entreprise Air Canada, M. Desrochers a souhaité profiter de sa retraite pour faire une reconversion professionnelle dans la santé. Une fois sa formation terminée et une expérience acquise à titre de préposé aux bénéficiaires, il s’est rendu à la maison La Traversée.
« Certains voient une maison de soins palliatifs comme un endroit déprimant. C’est normal, car pour bien des gens, la mort, ça peut être angoissant. Il y a une sorte de stigmatisation autour de ça. C’est dommage, car c’est très souvent positif, il y a une belle énergie ici et un excellent esprit d’équipe qui permet d’aider. Ce n’est pas juste perdre quelqu’un, c’est la dignité, le respect, l’accompagnement. Ce sont des valeurs qui ne sont pas nécessairement tangibles, mais qui sont tellement importantes », confie-t-il.
« Bénévoles comme employés, on est tous issus de différents milieux, mais on se complète pour offrir le meilleur soutien possible à nos résidents. C’est incroyable ce que ça m’apporte. » – Antoine Desrochers
« Ces gens-là sont dans une période qui peut être très inquiétante pour eux, mais avec l’amour qu’on leur donne, les petites attentions, les soins, les faire parler, parce que des fois, ils en ont besoin, ils ne sont pas prêts, on arrive à faire tranquillement le lien. C’est à partir de ce moment-là qu’on se rend compte que ça peut être bénéfique », ajoute-t-il.
Un lien personnel, mais avant tout professionnel
Sur le plan personnel et surtout affectif, il peut être difficile d’accompagner un résident en fin de vie. Néanmoins, M. Desrochers assure qu’il arrive à démontrer beaucoup d’empathie tout en ne le prenant pas personnellement. « Quand ils sont partis, on sent qu’on a tout fait pour eux à ce moment-là. J’ai fait mon maximum, je les ai accompagnés, j’ai fait ce qui était important », nous a-t-il indiqué. Il s’était notamment lié d’amitié avec feu David Dunham, tout comme lui grand amateur de ski. « M. Dunham était un homme très attachant. J’ai son chandail que je porte régulièrement et j’ai l’impression de l’avoir avec moi quand je fais ça. Je lui avais raconté ce que je faisais, il trouvait ça génial. Il m’a dit qu’il aimerait que je fasse une descente en ski pour lui. J’ai fait cette vidéo avec sa chanson préférée », raconte M. Desrochers.
Pour aider M. Desrochers dans sa levée de fonds afin d’assurer la pérennité des services proposés gratuitement par la Fondation La Traversée, rendez-vous sur le site www.fondationlatraversee.com.
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