Karine Bellerive veut changer les perceptions

Publié le 7 janvier 2022 par Isabelle Houle

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Isabelle Houle

Rédactrice en chef | L'info du Nord Sainte-Agathe & Mont-Tremblant | ihoule@medialo.ca

L’agente Karine Bellerive, du poste de la SQ de la MRC des Laurentides Sud, œuvre maintenant en milieu scolaire. Adorant les jeunes, elle veut établir un lien de confiance et leur montrer qu’elle est présente pour les aider.

Karine Bellerive, policière en milieu scolaire dans la région, travaille beaucoup avec les jeunes de la Polyvalente des Monts à Sainte-Agathe. (Photo L’info du Nord – Isabelle Houle)

Mme Bellerive, policière depuis 19 ans, travaille principalement à la Polyvalente des Monts de Sainte-Agathe, mais circule aussi dans d’autres établissements du Centre de services scolaire des Laurentides, autant au niveau primaire que secondaire.

« D’avoir un bon lien avec les jeunes est probablement une qualité qui s’est développée au fil des années et interventions, mais je suis rendue là dans ma carrière, de vouloir travailler avec eux », affirme la policière occupant ce poste depuis septembre dernier.

Par exemple, au niveau des interventions, tant au primaire qu’au secondaire, des enjeux comme l’accès aux réseaux sociaux ou l’intimidation sont abordés. « Les jeunes m’en apprennent pas mal. Mais c’est sûr qu’il faut être au courant au minimum de ce qui se passe au niveau des réseaux sociaux parce que c’est là que ça se passe maintenant. Je suis tellement ouverte et j’apprends tous les jours. »

Des jeunes résilients

Native de Sainte-Agathe, Karine Bellerive fut jadis une élève de la Polyvalente des Monts, alors elle connaît l’école « par cœur » et s’y sent chez elle. Elle y rencontre les élèves, accompagnée d’un policier communautaire, à la demande des professeurs ou par prévention. Ces rencontres mettent les jeunes en confiance. « Les jeunes sont curieux et intéressés. Depuis que je suis à la Polyvalente des Monts, que mon bureau est sur place, près des gens, il n’est pas rare qu’ils viennent frapper à ma porte pour me saluer. Je veux changer un peu la perception de la police répressive », ajoute-t-elle.

Bien qu’elle doive évidemment exercer son rôle d’agent de la paix et qu’elle procède à des arrestations lorsque nécessaire, Mme Bellerive vit de belles expériences avec les étudiants. « Ce que je constate sur le terrain, c’est que les jeunes sont conscients de la nouvelle réalité dans laquelle ils vivent. Ils sont bons et s’adaptent. Ils respectent les consignes sanitaires au sein de l’école. […] Mon rôle, je le prends vraiment à cœur. Il ne s’arrête pas à donner de l’information seulement. Quand je vois que les jeunes ont besoin d’aide ou d’un suivi plus serré, je vais m’assurer, comme policière, de faire mon travail jusqu’à la fin et de les référer à la bonne personne. »

Résoudre des problèmes

Mme Bellerive souligne le travail d’équipe avec les intervenants à la Polyvalente des Monts. Elle parle également de ses collègues policiers qui se joignent régulièrement à elle pour l’heure du midi et mangent à la cafétéria avec les jeunes. « De là encore le fait que je veux casser le moule de la répression. […] Quand on est policier, c’est pour aider les gens. D’autant plus avec les jeunes. J’aime les aider. J’aime la résolution de problèmes. Il y a de belles choses aussi. Ça me réconcilie avec ce qui se passe en raison de la pandémie qui n’est pas facile. »

Celle-ci ajoute que sa présence en milieu scolaire et la complicité qu’elle développe avec les élèves influencent le comportement des élèves et améliore leur soutien. « Je pense qu’on est rendu là. On est nécessaire pour la jeunesse. »

« C’est sûr que la présence policière va calmer certains esprits, renchérit Marc Tessier, porte-parole à la Sûreté du Québec. Les conflits arrivent comme partout, mais ajouter un policier en milieu scolaire de façon régulière et non occasionnelle, ça peut améliorer certains comportements et régler plusieurs conflits, en travaillant en collaboration avec les intervenants. C’est un plus », conclut-il.

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