Adieu RIDR, bonjour Complexe environnemental de la Rouge

Publié le 3 novembre 2021 par Ronald Mc Gregor

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Ronald Mc Gregor

Journaliste - Photographe | rmcgregor@medialo.ca

Le mot « déchet » doit maintenant être banni du vocabulaire quand on parle des services de la Régie intermunicipale des déchets de la Rouge (RIDR). Celle-ci deviendra bientôt le Complexe environnemental de la Rouge (CER). Quelle est la raison au juste derrière ce geste?

Il n’y a rien de nouveau dans la nouvelle appellation de la RIDR, le Complexe environnemental de la Rouge (CER), puisque ce panneau à l’entrée du site de la régie est installé depuis quelques années déjà. (Photo L’info du Nord – Ronald Mc Gregor)

La RIDR effectue cette démarche auprès de ses municipalités membres afin de valider leur intérêt pour le changement de nom. Son désir est de ne plus employer le mot « déchet », généralement associé aux poubelles, en s’appuyant sur les actions mises en place dans les 10 dernières années. Rappelons que la RIDR est maintenant axée sur la valorisation des matières résiduelles, et non sur l’enfouissement à meilleur coût possible.

« Nous changeons de nom, car la valorisation prend de plus en plus d’espace au site et de plus en plus d’énergie autant pour les ressources financières qu’humaines », explique le directeur général de la RIDR, Marc Forget.

Il soutient notamment que les cinq municipalités de la Rouge ont un taux de valorisation plus élevé que la MRC des Laurentides. « Il y a du travail à faire là, par exemple, expliquer aux touristes que la pelure de banane va au compost, et non au bac noir. Même s’ils sont de passage pour une nuit. Ce sont des exemples de valorisation comme ça qu’il faut appliquer, et il n’en manque pas », insiste le directeur.

« Il faut être inspirant pour la population. J’aime mieux être voisin d’un complexe environnemental que d’une régie de déchets. » – Marc Forget, directeur général de la RIDR

Selon M. Forget, la RIDR n’est plus aujourd’hui une régie de déchets et les élus, avec les années, l’ont compris. Ils sont d’ailleurs sur les séances de conseil où la résolution doit être adoptée à ce sujet. « Car c’est eux qui ont le dernier mot au point de vue du changement de nom: la régie leur appartient après tout. On espère qu’ils seront tous d’accord avec ce nom », souligne-t-il.

Quelques mois encore

Marc Forget n’hésite pas à commenter qu’il faudra des mois avant de recevoir les résolutions des membres pour officialiser le nouveau nom. Après quoi, la démarche sera dirigée vers le Registraire des entreprises du Québec afin de vérifier à ce moment-là si le nom n’est pas utilisé à un autre endroit. Au 26 octobre, après consultation du registre, le nom est disponible, si le terme s’applique ici.

« Après, poursuit le directeur, il y a des changements auprès des ministères de l’Environnement et des Affaires municipales. Tout va suivre son cours. On espère que, d’ici le printemps, tout sera fait. » Il ajoute que dans l’entente intermunicipale régissant l’organisme, il y aura un addenda qui va souligner que la RIDR est chose du passé et qu’officiellement, ça sera désormais le CER. « Mais on n’est pas encore là! », conclut M. Forget.

En terminant, notons que la régie, malgré le changement de nom prévu, épuisera toute la papeterie identifiée au nom de RIDR avant d’aller en impression pour celle du CER.

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