S’ouvrir à la diversité
La 19ème Semaine québécoise des rencontres interculturelles (SQRI), qui vise à démontrer l’apport positif de l’immigration et de la diversité, a eu lieu du 18 au 24 octobre 2021. Tour de piste en musique et en lecture.
Plusieurs organisations ont pris part à la SQRI dans la MRC des Laurentides. C’est le cas de la Bibliothèque municipale de Lantier, qui a proposé une offre d’auteurs issus de la diversité ethnoculturelle à ses usagers, une pratique qu’elle souhaite voir devenir permanente.
« Les romans historiques québécois sont très populaires auprès de notre clientèle. C’est bien, mais nous souhaitons également promouvoir et faire connaître autre chose, culturellement parlant. Nous avons mis en valeur des livres d’auteurs comme Dany Laferrière et Kim Thúy, qui sont des valeurs sûres, mais nous avons aussi suggéré une liste d’auteurs aux gens que nous n’avons pas nécessairement. On a vu des personnes sortir de leur zone de confort et s’ouvrir à la découverte. Et comme on peut commander de nouveaux livres, ça bonifie également la bibliothèque », explique Roxanne Boyer, responsable de la Bibliothèque municipale de Lantier.
Mme Boyer aimerait pérenniser la promotion des auteurs issus de la diversité dans les activités de l’organisation. « C’est très important de mettre ces auteurs de l’avant. C’est certain que nous allons réfléchir à une façon de le faire à l’année lors de la création de notre prochain plan stratégique. Nos livres qui proviennent d’auteurs des Laurentides sont étiquetés de manière spéciale afin de les repérer facilement, ce pourrait être la même chose dans ce cas-ci. Nous souhaitons également mettre en valeur les différentes cultures autochtones présentes sur notre territoire », ajoute Roxanne Boyer.
Découvrir les cultures venues d’ailleurs
Il n’y a pas que la lecture pour s’ouvrir à la diversité culturelle et bâtir des ponts entre les différentes cultures. La musique a également un rôle à jouer en ce sens. L’an dernier, le collectif d’artistes Mosaïculture a proposé un atelier pédagogique interactif aux élèves du primaire de Val-David, une expérience qui se renouvèlera probablement cette année. Les enfants ont pu apprendre l’histoire de chaque instrument traditionnel dont joue le musicien Sadio Sissokho, originaire de Dakar au Sénégal, en plus de découvrir la façon de vivre des Sénégalais.
« C’est mon devoir de transmettre ma culture et de l’enseigner, de montrer qu’ailleurs, il y a une autre façon de vivre. C’est important, surtout auprès des enfants. Ils veulent connaitre l’histoire, ils sont curieux, ils me posent même des questions auxquelles je ne m’attends pas. » – Sadio Sissokho
Le djembéfola vient d’une grande famille de griots appartenant au peuple des Mandingues, ces porteurs de tradition orale présents depuis des milliers d’années en Afrique de l’Ouest. « Le rôle du griot est d’éveiller les consciences, explique Sadio. Et comme à l’époque, ils ne savaient pas lire ni écrire, c’est par le biais d’histoires racontées en chansons qu’ils transmettent des morales pour favoriser le vivre-ensemble harmonieux. Mon art, c’est un partage, c’est comme ça que je l’ai appris », dit-il.
Transmission
Pour Sadio Sissokho, la transmission par la musique est sa raison d’être. « On ne devient pas griot, nous sommes nés pour faire de la musique. J’ai suivi la trajectoire de ma famille, celle de mon père musicien, et de ma mère chanteuse et danseuse traditionnelle. Notre maison était comme une école pour apprendre à jouer de la musique. Ensuite, en 1998, j’ai obtenu un diplôme en percussion au Conservatoire National de Musique et Percussion de Dakar, puis j’ai fait de la tournée dans plusieurs pays d’Afrique avant de venir au Québec », raconte Sadio.
Le djembéfola est arrivé au Québec au printemps 2003. Il a accepté une offre de travail dans une école de danse et de musique africaine de Montréal. Six mois plus tard, son contrat terminé, il déménage à Saint-Jérôme et intègre l’équipe des Productions tam-tam du nord à Saint-Hippolyte. Plusieurs festivals et collaborations musicales dans les Laurentides plus tard, il rencontre Valérie Ivy Hamelin, fondatrice du collectif d’artistes Mosaïculture, avec lequel il continue aujourd’hui de transmettre sa culture d’origine, notamment auprès des enfants.
En plus de ses activités d’enseignement, Sadio poursuit sa carrière de musicien professionnel. Avec son groupe Okavango African Orchestra, il a notamment remporté le prix Juno 2017 pour l’album de l’année, dans la catégorie musique du monde.
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