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Ohé les parents! L’alarme a sonné!

Publié le 22 septembre 2021 par Véronique Piché

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Véronique Piché

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | vpiche@infodunord.ca

La Fondation CAA-Québec a tenu lors de la rentrée une activité d’observation aux abords de 10 écoles primaires situées dans sept régions administratives du Québec. Plus de la moitié des comportements à risque observés sont commis par des parents.

(Photo L’info du Nord – Jean-Marie Savard)

En l’espace d’une heure, les observateurs déployés dans la province par la Fondation CAA-Québec ont noté 624 comportements à risque ou infractions routières. De ce nombre, 60% ont été commis par des parents ou accompagnateurs.

« Les premiers concernés par la sécurité des enfants sont les parents ou accompagnateurs. Étonnamment, ce sont eux qui ont démontré le plus grand nombre de comportements à risque. Même si la routine du matin est exigeante, les parents, mieux que quiconque, doivent respecter les règles de prudence et de sécurité accrue aux abords des écoles », a déclaré Marco Harrison, directeur de la fondation.

Syndrome de la porte

« Les gens veulent laisser leur enfant le plus près possible de la porte d’entrée de l’école. C’est ce qu’on appelle le Syndrome de la porte, décrit le sergent Marc Tessier, agent d’information à la Sûreté du Québec (SQ). C’est une habitude qui augmente les risques d’atteinte à la sécurité des élèves. »

Rappelons que le corps policier effectuait un blitz de prévention en zones scolaires du 30 août au 7 septembre dans la province. Sans vouloir commenter les résultats présentés par la Fondation CAA-Québec, le sergent Tessier reconnaît le rôle clé des parents en matière de sécurité routière.

« Oui, on constate que c’est la majorité du temps les parents qui ont des comportements dangereux près des écoles. »

-Sergent Marc Tessier, Sûreté du Québec

Le sergent Tessier ne peut donner un portrait précis des comportements à risque observés aux abords des écoles de la région pendant la rentrée « Ce n’est pas possible, explique-t-il, techniquement parlant. En plus, nous étions en mode sensibilisation autant auprès des élèves que des usagers de la route, et cela ne laisse pas nécessairement de traces dans nos bases de données. »

Parmi les comportements à risque observés par la Fondation CAA-Québec, près du tiers étaient reliés à une vitesse trop élevée à l’approche et à l’intérieur d’une zone scolaire. Ensuite, le quart se sont produits dès l’entrée du véhicule dans la zone débarcadère, à la descente et la traversée de l’enfant, et jusqu’au départ du véhicule. Une observation qui alimente l’idée du Syndrome de la porte, tel que décrit par le sergent Tessier.

Chaque année, les directions d’école font parvenir aux parents des informations précises quant à la circulation routière aux heures d’achalandage près de leur établissement. Le Centre de services scolaire des Laurentides a accepté avec empressement de fournir à L’info l’ensemble de ces consignes, publié dans nos éditions papier du 22 septembre. Un seul accident, c’est un accident de trop.