COVID-19 dans les Laurentides
Nos hôpitaux fragilisés
Le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU) a dressé le portrait de la situation épidémiologique dans la région le 16 septembre. En cette 4e vague, le virus ne se concentre plus seulement au sud, mais s’étend partout sur le territoire.
« On continue à observer une augmentation assez importante de nos cas dans la région des Laurentides. Ce qui fait qu’actuellement, on observe une transmission communautaire soutenue dans les différents milieux: écoles, milieux de travail, gyms, salons de coiffure ou restaurants », soutient le Dr Éric Goyer, directeur de santé publique des Laurentides.
Celui-ci dénombre 475 nouveaux cas déclarés pour la semaine du 5 au 11 septembre. « C’est à peu près le sommet de la 3e vague qu’on avait connu à la mi-avril, donc on revient à des niveaux pratiquement de 3e vague et ça semble continuer d’augmenter. Les trois quarts de nos cas ne sont pas vaccinés ou sont inadéquatement vaccinés. »
La MRC d’Antoine-Labelle, par exemple, est passée de 14 à 31 cas dans la semaine du 5 au 11 septembre. « Ça circule vraiment partout dans la région », ajoute-t-il.
De plus, on compte 55 éclosions actives. Parmi celles-ci, 28 milieux de travail, 11 milieux de garde et 12 éclosions en milieux scolaires sont touchés. « Ce qui est un peu rassurant par exemple, c’est que les éclosions sont beaucoup moins importantes que ce qu’on avait dans les vagues précédentes. On en observe plusieurs petites », glisse le Dr Goyer. Il soutient toujours que c’est le variant Delta qui domine dans les Laurentides.
Pression dans nos hôpitaux
La Santé publique compte 15 personnes hospitalisées à Saint-Jérôme et 5 personnes aux soins intensifs. On note également que les cas d’hospitalisation pour la COVID-19 à Mont-Laurier sont transférés dans les hôpitaux plus au sud.
« On réitère l’importance de la vaccination parce qu’on sait qu’elle est très efficace pour prévenir les formes graves de la maladie. Aussi, on demande aux gens de respecter les mesures sanitaires pour essayer de réduire un peu la transmission du virus qui est assez forte dans notre région depuis les dernières semaines », soutient le Dr Goyer.
En ce sens, celui-ci rappelle que les personnes non vaccinées qui tombent malades causent une pression supplémentaire sur le système de soins.
« Actuellement, ceux qui sont le plus sévèrement atteints sont ceux qui ne sont pas vaccinés. Ils occupent des places dans nos lits et aux soins intensifs. Ça génère une pression accrue sur notre personnel. Ça oblige aussi un certain délestage d’autres services comme des chirurgies. C’est vraiment la pression sur les services hospitaliers qui est notre grande préoccupation ».
Au niveau de la couverture vaccinale pour les Laurentides, elle est chiffrée à 87,8% pour la première dose et 83,3% pour la deuxième. Une dose supplémentaire est possible pour les gens vulnérables qui seraient par exemple, immunosupprimés. La Santé publique des Laurentides soutient également que la vaccination chez les 5-11 ans pourrait être mise en place vers le début du mois de novembre.
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