Retour aux sources pour le Festival de conte des Laurentides
Pour sa 8ème édition, le Festival des Contes maltés change de nom et devient le Festival de conte des Laurentides.
Cette modification annonce un virage vers une mise en valeur plus définie de la tradition orale. Exit les autres disciplines artistiques qui faisaient partie de la programmation par le passé, cette année, toute la place sera réservée à la célébration du conte.
Comme à chaque édition, des nouveautés composeront les cinq jours du festival, qui se déroulera du 8 au 12 septembre dans six lieux de Val-David et Val-Morin. Le Ciné-parc de Belle Neige accueillera une rencontre entre un conteur qui raconte son histoire et un réalisateur qui met le conte en images en un court métrage. Le parc de la Petite gare de Val-David verra déambuler des personnages d’époque et le Centre d’exposition de Val-David fera rayonner de courtes prestations de tous les conteurs du festival. Un spectacle en résidence se déroulera au Lézarts Loco, offrant une réécriture éclectique du mythe de Psyché.
Pour sa part, la salle Athanase-David (église de Val-David) ouvrira ses portes pour une circonférence-contée sur le métissage interculturel rassemblant des paroles féminines, une rencontre entre les soirées d’impro et d’humour où les conteurs défendront leurs villages, un circuit historique conté en autobus antique (clin d’œil au centenaire du village), un micro libre, un spectacle de contes sous la forme d’un concours de menteries, une prestation sur les histoires de la famille Désilets depuis 1875 et un marathon de contes.
Finalement, une projection suivie d’une discussion du documentaire Je m’appelle humain réalisé par Kim O’Bomsawin aura lieu également à la salle Athanase-David, en présence de la protagoniste du film, la poétesse innue Joséphine Bacon.
Un art millénaire
Le conte est un art dont on entend peu parler dans les programmations culturelles grand public, mais qui continue de faire vivre une tradition millénaire. « Il y a tellement de bons conteurs au Québec, mais peu en vivent. Généralement, on limite le conte aux enfants alors que c’est un art porteur de sens, qui véhicule un message, qui célèbre la parole. Les gens qui découvrent le conte deviennent souvent de grands amateurs. Et il permet de rassembler les gens et leurs différentes réalités. Dans l’ensemble des pays de la francophonie, plusieurs partagent la colonisation comme point commun. C’est là que tu te rends compte que le métissage culturel est une partie importante de notre histoire. De l’Afrique au Nunavut, s’imprégner du métissage nous permet de nous rapprocher de nos racines », raconte Benoît Davidson, fondateur et directeur artistique du festival.
Si l’évènement a dû être annulé l’an passé, pour la 10ème édition, prévue en 2023, le fondateur entend développer les activités du festival et vise une implantation plus régionale.
Pour consulter la programmation complète: contelaurentides.com.
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