Abrinord veut déterminer la « valeur économique » de l’environnement
Abrinord annonce la mise en œuvre d’un projet d’acquisition de connaissances qui permettra de faciliter la prise de décisions dans sa zone de gestion intégrée de l’eau (ZGIE), allant du Grand Sainte-Agathe à la rivière des Outaouais.

L’organisme de bassin versant (OBV) de la rivière du Nord a pour but de connaître la valeur économique que peut avoir la préservation sur son territoire de certains milieux humides et hydriques (et leurs fonctions « écosystémiques »). Pour le savoir, il lance un projet d’un coût total de 116 000$, après avoir obtenu une subvention du Programme de soutien régional aux enjeux de l’eau (PSREE) du ministère de l’Environnement. Celle-ci, d’un montant de 75 345$, sera complétée d’une contribution en nature au projet pour une valeur estimée à 41 000$, venant des partenaires du milieu et de la firme Habitat.
Il est considéré que les milieux naturels rendent des services utiles aux humains, par leurs rôles esthétique, récréatif et patrimonial, en plus d’être essentiels au bien-être et à la santé. Selon Abrinord, plusieurs services écosystémiques peuvent être associés aux milieux humides et hydriques, par exemple l’atténuation des inondations, le stockage du carbone, le maintien de la biodiversité et l’approvisionnement en eau.
Un travail d’équipe
Afin d’avoir le portrait véritable de ces services et de les quantifier, Abrinord s’est associé à la firme de consultants en environnement Habitat, dont l’équipe réalisera une caractérisation géomatique de la ZGIE. Puis, la firme analysera les services écosystémiques rendus, pour finalement déterminer la valeur économique associée aux services évalués.
Ce mandat s’effectuera en collaboration avec la Chaire de recherche du Canada en économie écologique (CRCEE) de l’Université du Québec en Outaouais, qui mène actuellement une étude à l’échelle de tous les bassins versants du Québec sur la disposition à payer des citoyens pour la conservation des milieux humides. En combinant les données générées par les deux études, des données spécifiques pour la ZGIE devraient être extraites.
Ces données spécifiques à notre bassin versant permettront, entre autres, aux acteurs responsables de l’aménagement du territoire de prendre des décisions éclairées basées sur les connaissances scientifiques les plus à jour. Certaines MRC ont déjà mentionné leur intérêt à utiliser les données dans le cadre de leur Plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH).
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