L’événement de céramique revient avec une nouvelle direction
Inclusion et diversité: pour la suite de 1001 pots
Le 19 mars dernier, Nouchine Dardachti et Sacha Ghadiri sont devenus les nouveaux propriétaires de 1001 pots, événement culturel phare de Val-David, qui revient à l’été 2021 après une année de pause forcée.
Après 31 saisons estivales à porter le mouvement des artistes céramistes qu’il a fondé, Kinya Ishikawa a mis en vente l’événement et une partie du terrain sur lequel il se déroule, au centre du village. L’artiste conservera sa maison jouxtant le terrain et agira à titre de directeur artistique pour les prochaines éditions.
« Notre rêve, c’était que 1001 pots demeure en premier lieu fidèle à ce qu’il a toujours été. En décembre 2020, j’ai vu qu’il était à vendre et ça me préoccupait, car je ne voulais pas que ça disparaisse. À la blague, j’ai dit à Nouchine, ma conjointe, qu’on pourrait le reprendre et pendant les jours qui ont suivi, on se trouvait un peu fous, mais nous pensions que le village aurait été défiguré si on avait perdu cette manifestation artistique. J’ai alors contacté Kinya et nous nous sommes rencontrés. Il m’a posé plein de questions pour savoir qui j’étais et nous nous sommes trouvé rapidement des atomes crochus au niveau artistique. Sur le plan opérationnel, nous serons accompagnés d’une bonne partie de l’équipe qui était en place par le passé. Nous nous sommes entourés des gens qui possèdent le savoir et l’histoire. C’est certain que l’on apprend, mais nous voulons assurer la pérennité de 1001 pots. On se sent soutenus par la communauté », explique Sacha.
Une histoire d’amour
Le couple a croisé la route des 1001 pots un peu par hasard. En 2016, ils achètent une maison à Val-David et découvrent la manifestation d’art céramique. Ils en sont tout de suite tombés amoureux. « Pour nous, ça incarne ce qu’est le village et on ne pouvait concevoir que ça s’arrête », poursuit Sacha.
Et ils ont bien l’intention de tenir l’événement cet été. Cette 32e édition aura lieu du 9 juillet au 22 août et se concentrera sur le cœur de l’événement, avec des cours et ateliers réduits pour cause de pandémie, mais avec le souhait de faire perdurer le mouvement. « On se donnera la possibilité de rêver par la suite. L’édition 2021 arrive vite, surtout que nous y sommes depuis peu », affirme Sacha.
Cela dit, la nouvelle équipe est actuellement en processus d’idéation pour l’avenir. Mettre à profit le Jardin de Silice, accueillir un trio de jazz en soirée, créer des collaborations avec des artistes d’autres dimensions artistiques, tout est possible. Chose certaine, une nouveauté est déjà prévue au programme: l’ouverture de la boutique à l’année.
Un parcours teinté par les arts
Nouchine, ergothérapeute en santé mentale et Sacha, professeur de management et conseil à HEC Montréal, sont également les fondateurs et animateurs depuis 1998 du Théâtre libre, un collectif de création théâtrale qui accueille chaque année une cinquantaine d’artistes qui viennent présenter leurs créations des mois précédents sous forme de courtes pièces.
« Même si ce n’est pas le même type d’art, je sentais qu’il y avait beaucoup de résonnance avec 1001 pots, qui est également un collectif d’artistes présentant leurs créations de façon annuelle. Nous, nous ne sommes pas des artistes céramistes, nous sommes juste amoureux des arts céramiques. Mais nous souhaitons poursuivre la tradition, qui se décline également par une inclusion des arts d’horizons divers sur le site, en accordant bien sûr une place privilégiée au théâtre », dit Sacha.
Inclusion et diversité: des valeurs importantes
La maman de Nouchine étant cofondatrice des Éditions Sisyphe, un OBNL voué à publier des essais portant des valeurs féministes, une famille d’intérêts anime le couple quant à la présence des femmes dans l’art céramique. « C’est quelque chose d’important pour nous et je pense qu’il y a une grande place pour les femmes dans cette discipline artistique. C’est quelque chose que nous avons remarqué au cours des dernières années, la présence importante des femmes. 1001 pots est un endroit qui respire l’inclusion et la diversité, l’ouverture à l’autre, et c’est ce que nous souhaitons perpétuer, au travers de ces installations porteuses d’histoire », conclut Sacha.
Pour obtenir plus d’infos: 1001pots.com
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