Le temps qui reste
Sébastien aura 38 ans le 29 avril. Il a toujours été un bon vivant, un gars en forme et travaillant, toujours dehors, la tête pleine de projets. Toujours, jusqu’à tout récemment.
Des symptômes avaient fait leur apparition à la fin 2020. Une fatigue intense, mais surtout, des maux de tête insupportables. Sa famille ne le reconnaissait plus. Dormir tout le temps, ne plus sortir dehors et finalement, un arrêt de travail signé le 10 février. Mais Sébastien n’est pas du genre à se plaindre. Seulement, ces foutus maux de tête…
Le 26 février, il se rend à l’hôpital de Sainte-Agathe et un scanneur cérébral révèle une masse au cerveau. Il n’a pas le temps de revenir à la maison que l’hôpital le rappelle. « On vous transfère d’urgence à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal demain matin. » 24 heures plus tard, le neurochirurgien lâche le coup de massue. Il s’agit d’un glioblastome, un cancer qui ne se guérit pas, la tumeur du cerveau la plus agressive qui soit, logée de surcroit dans la zone du thalamus, située au centre du crâne.
Rapidement, le choix entre deux options : faire une biopsie pour s’assurer de la nature de la masse, ou faire confiance au médecin qui en a vu d’autres, et opter directement pour l’opération afin d’enlever la tumeur.
-Vous docteur, vous feriez quoi à ma place?
-Selon moi, la deuxième option comporte moins de risques.
Le 2 mars, opération. Une journée complète pendant laquelle la famille attendra l’appel du neurochirurgien, qui arrivera finalement le soir. C’est que Sébastien risquait d’y rester, ou de voir sa motricité et sa vue diminuées en raison de la chirurgie. « Il va bien, il fait même des blagues. Nous en saurons plus dans les prochains jours », dira le médecin.
Le lendemain, deuxième opération pour poser un second drain puis une troisième quelques jours plus tard, pour installer un drain fixe qui part du cerveau pour se rendre jusqu’aux intestins. Très douloureux, mais Sébastien passera au travers. Il n’est pas du genre à se plaindre, vous vous souvenez?
Et enfin, le pronostic. De quelques mois à deux ans. La première opération aura permis de soulager la pression sur le cerveau, mais pas d’enlever toute la tumeur.
Le 14 mars, Anick, sa conjointe, peut enfin le ramener à la maison, dans son Val-Morin natal, avec sa sœur et ses parents comme voisins. Une famille tissée serrée, dont la vie vient de recevoir un méchant coup de fouet.
Le départ
Sébastien est le père d’Amélia, 10 ans et de Mickaël, 7 ans, nés d’une première union. Ils cohabitent avec Coralie, 12 ans et Noah, 14 ans, également de la première union d’Anick. Mais il ne faut pas oublier Alissia, la fille de 15 ans de Stéphanie, la sœur de Sébastien, qui aime tant son oncle. Quant à elle, Romy, sa petite sœur, n’a que 14 mois.
Tâche délicate que d’annoncer aux enfants que Sébastien va partir. Une discussion avec les professeurs d’école et une aide psychologique fournie par le CLSC plus tard, ceux-ci profitent maintenant de chaque instant avec le papa et l’oncle.
Un jour à la fois
Sébastien est revenu de Montréal avec de la difficulté à se mouvoir et une vue embrouillée, en plus d’une perte de la mémoire à court terme. Après avoir consulté son oncologue, il a choisi de faire de la chimiothérapie et de la radiothérapie afin d’allonger le temps qu’il lui reste avec ses proches, des traitements agressifs, mais nécessaires dans les circonstances. Pendant ce temps, la famille se réorganise. Les enfants vont prendre leur douche chez Stéphanie et la grand-mère fait les emplettes d’été pour ses petits-enfants, pendant qu’Anick répond aux besoins quotidiens de son conjoint, qui ont bien changé.
Afin de soutenir la famille dans cette épreuve, Stéphanie et Benoit, son cousin, ont eu l’idée de lancer une campagne de financement. Trois endroits pour donner sont disponibles : en argent comptant au Marché Val-Morin, situé à côté de la mairie, et à la station-service Ultramar, située sur la 117 à Val-David. Enfin, sur Internet via la campagne GoFundMe intitulée « Aidez Sébastien à combattre le cancer du cerveau ». Les fonds recueillis serviront dans un premier temps à couvrir les frais des fournitures médicales pour la maison dont Sébastien a besoin, comme un lit électrique récemment acheté, d’une valeur de quelques milliers de dollars. Ensuite, ils aideront à payer les montants reliés aux nombreux voyagements à Montréal engendrés par les traitements et la médication qui y est reliée. Finalement, ils permettront aux proches de Sébastien d’organiser une activité pour lui permettre de réaliser un rêve avant de nous quitter.
Voir plus de : Actualités
Les détails de la plateforme des Ram 1500 REV et Ramcharger sont maintenant connus
L’architecture STLA Frame sera utilisée sous le Ram 1500 REV et le Ramcharger Rex 2025, en plus de certains modèles …
Une édition spéciale rétro aux allures militaires du Jeep Wrangler 4xe Willys 2025
Jeep vient de présenter le Wrangler 4xe Willys 2025 édition spéciale 41. Ce modèle rend hommage aux Willys MD de …
Les DesMonts en finale : une défaite pleine d’apprentissages
« On a tellement passé proche de gagner », partage M. Prégent, encore ému par cette performance. « On a …