Marche citoyenne à Sainte-Agathe
Mobilisation contre la violence conjugale et les féminicides
Depuis le début de la pandémie, 13 féminicides liés à la violence conjugale ont eu lieu, dont huit dans les huit dernières semaines, laissant 20 enfants orphelins. C’est dans ce contexte que des groupes de femmes de partout au Québec, à l’initiative d’Ingrid Falaise, autrice et porte-parole du mouvement, ont invité la population à se mobiliser le 2 avril afin d’exprimer leur indignation.
Dans les Laurentides, les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale L’Ombre-Elle (Sainte-Agathe), la Citad’Elle (Lachute), la Maison d’Ariane (Saint-Jérôme) et Le Mitan (Sainte-Thérèse), accompagnées de plusieurs organismes communautaires, ont organisé une marche à Sainte-Agathe-des-Monts en début d’après-midi, au départ du bureau de la députée de Bertrand, Nadine Girault. Environ 150 personnes ont marché le long de la rue Principale jusqu’au parc Lagny par une journée ensoleillée et venteuse, avant de clore la mobilisation avec une minute de silence dédiée à la mémoire des victimes de violence conjugale.
Engendrés notamment par la pandémie, le recul actuel des conditions des femmes et l’exacerbation de la violence envers celles-ci sont les constats qui ont fait naître cette solidarité nationale. « Derrière chacune de ces femmes tuées, il y en a des milliers d’autres qui vivent dans la peur, au quotidien. C’est assez! Nous voulons leur dire qu’elles ne sont pas seules, que nous sommes avec elles, que nous sommes là pour elles. En ce moment, dans près de 20 municipalités, nous sommes des milliers dans la rue à crier haut et fort notre indignation pour que la violence conjugale cesse. Pour y arriver, on doit s’y attaquer collectivement. Il est urgent que les services aux victimes de violence conjugale soient consolidés et élargis, afin d’assurer un filet de sécurité autour des femmes et de leurs enfants et pour n’en laisser aucune derrière », a affirmé Bénédicte Lemaire, présidente de L’Ombre-Elle, dans l’allocution de départ.
« Nos maisons d’hébergement ont souffert pendant des années du manque de ressources financières. Le récent budget provincial a démontré un bel effort du gouvernement, mais malheureusement, les violences sont en hausse. Les demandes augmentent de façon fulgurantes ces temps-ci. En plus de nos ressources externes qui sont insuffisantes, ce qui nous manque le plus, ce sont des ressources pour faire de la sensibilisation dans la communauté, d’aller dans les écoles, de parler aux jeunes, car on sait que les comportements violents commencent tôt », explique pour sa part Myriam Tison, directrice générale de L’Ombre-Elle, qui couvre les MRC des Laurentides et des Pays-d’en-Haut.
Si un féminicide est un évènement qui frappe l’imaginaire, d’autres types de violences sont également bien présents. « On parle de plus en plus de contrôle coercitif, car c’est un terme qui est maintenant documenté. Souvent, on ne comprend pas pourquoi une femme qui se fait maltraiter par son conjoint demeure avec lui. Mais il faut comprendre qu’il s’agit d’une dynamique évolutive. Au début, le conjoint est gentil. Mais la montée de sa violence s’effectuera souvent en parallèle de l’isolement qu’il va créer autour de sa victime. Au final, elle perd tous ses moyens », poursuit Mme Tison.
L’affaire de tous
Pour Isabelle Guy, qui a pris part à la marche, chacun doit faire sa part. « Ce n’est pas un phénomène nouveau, mais les évènements récents ont été déclencheurs. C’est important de s’impliquer pour contrer la violence, tant pour celle faite aux femmes qu’aux hommes. Je crois que l’union fait la force », nous a dit, cheveux au vent, celle qui était accompagnée de son chien.
« C’est un gros problème dont il faut reconnaitre l’importance. Si on ne participe pas au mouvement, ça équivaut à rejeter la situation. Pour moi, c’était un devoir d’être présent », a conclu Francisco Ruiz, entouré d’un groupe d’amis également présent pour l’évènement.
Personne n’est obligé de rester dans un foyer violent. Si vous vous sentez en danger, ou si vous avez peur pour la sécurité de quelqu’un, n’hésitez pas à contacter la ligne SOS violence conjugale au 1 (800) 363-9010. Disponible 24 heures sur 24, il s’agit d’un service sécuritaire et confidentiel.
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