La Patrouille du parc linéaire
Les gardiens du P’tit Train du Nord
80 000, c’est le nombre estimé de kilomètres parcourus durant l’année par l’équipe de patrouilleurs qui sillonnent Le P’tit Train du Nord, été comme hiver. C’est pratiquement dix fois le trajet en ligne droite pour traverser le Canada. Majoritairement bénévoles, ces hommes et ces femmes s’impliquent auprès de la population pour assurer la sécurité et le bon fonctionnement d’un secteur devenu essentiel, le plein air.
Enlever des branches d’arbres et autres débris qui encombrent le parcours, secourir les blessés, prodiguer des conseils et réparer des crevaisons sont au nombre des interventions que font ces gardiens agiles. Et leur présence est plus que jamais nécessaire, alors que le confinement a démontré l’importance de pratiquer des activités physiques pour le maintien de la santé mentale et physique.
Un travail social
Les accidents majeurs se font rares sur la piste. Mais si 95% du temps la circulation s’y passe bien, faire respecter le code de conduite chez les utilisateurs demeure l’enjeu principal, particulièrement cette année, avec l’augmentation de l’achalandage que connait le P’tit Train depuis la pandémie.
Selon Dominique Boucher, impliquée depuis l’hiver dernier, les non-résidents ne sont malheureusement pas toujours sensibilisés. « En hiver, quatre activités sont pratiquées: le ski de fond classique et celui de style patin, la marche et le vélo. Alors chacun doit respecter son couloir, mais les gens ne s’informent pas toujours avant de venir. D’autres amènent leurs animaux de compagnie alors que c’est interdit. Et parfois, ils se retrouvent prisonniers au milieu de la piste avec leurs chiens, alors on doit intervenir », explique celle qui réside à la hauteur du kilomètre 29.
« Avec toutes les restrictions que nous impose la COVID-19, les gens n’ont pas envie de se faire imposer un règlement de plus. Et on ne veut pas gâcher le plaisir des gens, au contraire. On doit donc toujours améliorer nos techniques d’intervention. C’est vraiment un travail social », dit Abbie Mclellan, qui patrouille depuis l’hiver dernier.
« En même temps, on développe des liens avec les sportifs réguliers qui nous reconnaissent et prennent de nos nouvelles. Le côté social est aussi une récompense », poursuit-elle.
Et parlant d’interventions, certaines sont plus étonnantes que d’autres.
« Lors de ma première patrouille, une voiture s’est engagée sur le P’tit Train à la hauteur du chemin du Lac-Écho, à Prévost. Elle a dû parcourir 500 mètres. Il s’agissait d’une personne qui avait sélectionné l’option de l’itinéraire à vélo dans son GPS », raconte Benoit Varescon, en poste depuis trois semaines.
Quant à elle, l’interdiction d’amener son animal de compagnie est appliquée au sens large.
« Une fois, nous avons dû intervenir auprès d’un marcheur qui avait décidé de faire prendre l’air à son serpent. Quand tu as un Boa constricteur autour du cou, ça peut faire peur aux gens », énonce Jean-Sébastien Thibault, directeur général de la Corporation du P’tit Train du Nord.
Campagne de financement
Actuellement, 15 patrouilleurs sont rémunérés contre 50 qui sont bénévoles. Mais un bénévole, ça coûte des sous. « Il faut les former en premiers soins, leur fournir une trousse médicale et des vêtements adéquats, en plus de les superviser », explique M. Thibault. L’augmentation de l’achalandage amène elle aussi ses enjeux financiers, alors que les besoins au niveau de l’entretien du parc linéaire suivent la tendance. La Corporation a donc récemment lancé le « DÉFI DON 10J/10K ». Bien que la campagne devait se terminer le 21 février, elle se poursuivra encore un mois. Rendez-vous sur la page web du défi pour contribuer!
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