La députée Gaudreau en veut plus pour sa circonscription

Publié le 12 février 2021 par Simon Dominé

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Simon Dominé

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La députée fédérale de Laurentides-Labelle a fait le point le 12 février sur sa récente tournée de consultation. Marie-Hélène Gaudreau constate un « boom immobilier », alors que l’industrie du tourisme mange une claque et que les organismes communautaires sont très sollicités. Dans l’éventualité d’élections anticipées, elle se dit prête pour un nouveau mandat.

La députée de Laurentides-Labelle, Marie-Hélène Gaudreau, se dit prête à briguer un second mandat en cas d’élections anticipées. (Photo gracieuseté) Ottawa, ONTARIO, on 26 January, 2021. © HOC-CDC Credit: Christian Diotte, House of Commons Photo Services

En plus de 100 personnes qui ont répondu à un sondage, la députée bloquiste s’est entretenue avec près de 150 personnes dans les MRC d’Antoine-Labelle, des Laurentides et des Pays-d’en-Haut, englobées dans la vaste circonscription fédérale de Laurentides-Labelle.

Premier constat, qui se fait ressentir jusque dans le secteur de Mont-Laurier: partout, la population augmente. À Sainte-Adèle et Saint-Sauveur, la hausse est chiffrée respectivement à 31% et de 25%.

« Même les plus petites municipalités nous mentionnaient que c’était du jamais vu, puisqu’il n’y a plus d’immobilier en disponibilité. C’est un impact majeur; on peut parler de boom immobilier. » – Marie-Hélène Gaudreau

« On l’a perçu davantage au sud, parce que les gens ont quitté les centres urbains », observe la députée.

Cet accroissement de la population n’est pas sans apporter son lot de défis: non seulement au niveau des services de santé et sociaux, mais aussi sur le plan de la conciliation entre le développement économique d’une part et la préservation de l’environnement d’autre part. Mme Gaudreau constate par ailleurs des problèmes d’accessibilité au logement.

Les « grands oubliés »

« L’impact majeur » de la pandémie de Covid-19, dont on fêtera bientôt le triste premier anniversaire, se fait tout particulièrement ressentir sur l’industrie du tourisme, qui représente une large part de l’économie régionale. « Ce sont de grands oubliés », s’est désolée Mme Gaudreau. « Cette industrie-là, on se questionne encore une fois pour savoir comment elle va faire pour s’en sortir », a-t-elle ajouté.

Après plus de 11 mois de crise, l’enjeu demeure d’offrir aux entreprises de l’aide de proximité, un rôle qui échoit, au plan fédéral, aux Sociétés d’aide au développement de la collectivité (SADC). La PCU n’a pas fait que des heureux, a confirmé la députée, puisque plusieurs entreprises ont perdu leur main-d’œuvre qualifiée quand cette aide exceptionnelle a été rendue disponible par le gouvernement fédéral en 2020.

Pour elle, la relance devra se faire sous le signe de l’achat local, de la souveraineté alimentaire et de la proximité des approvisionnements.

« Je vais poursuivre »

Services « essentiels » pour aider plus d’une personne à traverser cette crise sans précédent, les organismes communautaires ont démontré toute leur importance. À ce niveau, « Il y a eu une grande prise de conscience de l’ensemble de la population », croit la députée.

« C’est inacceptable ce qui se passe en ce moment », a pesté Mme Gaudreau en ce qui concerne l’accès à l’Internet haute vitesse, alors que la population en a besoin pour la télémédecine, le télétravail ou encore la classe à la maison. « On voit une lenteur qui nous décourage. »

Personnellement, la jeune députée a vécu la crise comme un « défi colossal ». « On a dû se retrousser les manches et devenir, avec l’équipe, une succursale de Service Canada qui avait fermé. » Malgré tout, elle compte bien se représenter quand les élections seront déclenchées. « Je vais poursuivre », a-t-elle assuré.

Elle en a profité pour lancer officiellement son site web, afin de permettre aux gens d’entrer plus facilement en communication avec elle: www.mhgaudreau.quebec.