Une pluie d’hommages pour feu Pierre Circé

Publié le 5 février 2021 par Maxime Coursol

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Maxime Coursol

Rédacteur en chef - L'info du Nord | mcoursol@inmedias.ca

Les témoignages affluent suite à l’annonce du décès de Pierre Circé, ancien maire de Sainte-Agathe, qui s’est éteint le 29 janvier à l’âge de 77 ans.

Une photo de Pierre Circé, alors qu’il était maire. (Photo gracieuseté – Marc Circé)

Le directeur du théâtre Le Patriote Alexandre Gélinas résume le défunt en trois mots: générosité, honnêteté et amabilité. « Sainte-Agathe-des-Monts perd un homme bon, un maire dévoué et un être profondément humain, a-t-il confié à L’info du Nord. Il m’a aidé à plusieurs reprises et surtout, il m’a accordé sa confiance et ça, je lui en serai toujours reconnaissant. Mes condoléances à la famille et aux proches. »

La famille, qui reçoit de nombreux appels de gens voulant rendre hommage au disparu, assure qu’une célébration se tiendra à une date ultérieure, puisque le contexte sanitaire ne permet actuellement pas de se rassembler à sa mémoire. La date retenue sera communiquée en temps et lieu.

Pour l’instant, elle invite les gens qui le désirent à faire un don à un organisme en santé tel que la Fondation médicale des Laurentides et des Pays-d’en-Haut ou œuvrant dans la lutte contre le cancer ou les problèmes cardiaques.

« La recherche, c’est important », souligne sa fille, Annie Circé, avant d’ajouter que « l’hôpital a fait un travail extraordinaire ».

Le fils du défunt, Marc Circé, se dit touché lui aussi par les témoignages de sympathie des gens qui ont côtoyé son père. Il n’est cependant pas surpris. « Mon père, c’était un homme avec beaucoup d’entregent, doublé d’un travaillant. Il aimait les gens. » Il rappelle notamment qu’outre son engagement politique, il a été membre du club Optimiste et de la jeune chambre de commerce.

Un maire à l’écoute de ses gens

Originaire de Saint-Jérôme, Pierre Circé s’est installé à Sainte-Agathe en 1964 pour y lancer son entreprise, Radiateur Sainte-Agathe, devenue depuis Uni-Pro. Rapidement, il s’est engagé politiquement. Élu conseiller municipal à Sainte-Agathe-Sud en 1982, il devenait maire quatre ans plus tard, un fauteuil qu’il a occupé jusqu’à la fusion de la municipalité avec Sainte-Agathe-des-Monts, qui correspondait essentiellement au centre-ville actuel et au pourtour du lac des Sables.

Son directeur général de l’époque, Benoît Fugère, parle de lui comme d’un « honnête homme », qui n’était pas du genre à s’ingérer dans le travail des fonctionnaires municipaux. Il rappelle aussi que c’est sous la gouverne de M. Circé que Sainte-Agathe-Sud et l’axe actuel de la route 117 a connu un développement commercial fulgurant.

Son alter ego à Sainte-Agathe-des-Monts à l’époque, Marc Cloutier, se rappelle pour sa part de Pierre Circé comme d’un maire qui a toujours été à l’écoute de la population, pour toutes ses décisions. « Ce n’était pas un homme qui faisait de la politique partisane, dit-il. Quand il voyait que le peuple voulait quelque chose, il le faisait. »

L’homme de la fusion

Si on se rappelle surtout aujourd’hui de Pierre Circé comme de l’homme qui a mené les fusions entre Sainte-Agathe-Sud et Sainte-Agathe-des-Monts, puis avec Sainte-Agathe-Nord et Ivry-sur-le-Lac, Benoît Fugère rappelle qu’au départ, l’homme était plutôt contre l’idée de ce mariage entre les quatre municipalités.

« Il a fini par changer d’idée parce qu’il a compris qu’il faudrait s’unir pour le développement futur de ce qui est aujourd’hui Sainte-Agathe, avance-t-il. En plus, comme le gouvernement provincial était sérieux à l’époque avec son projet de fusions municipales, il a compris qu’on avait intérêt à s’entendre avant que ce soit imposé par Québec. Il a eu beaucoup de leadership dans le dossier, pour mener ça à bien. »

Devenu maire du nouveau Sainte-Agathe-des-Monts après la première fusion, en 1998, M. Circé a cependant perdu en 2002, lors des élections qui devaient choisir le maire de la nouvelle Ville regroupant les quatre anciennes municipalités. Malgré cette défaite, la Ville a voulu lui rendre hommage et a souligné son départ en mettant en berne les drapeaux de l’hôtel de ville pendant trois jours.

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