Orthopédie à l’Hôpital Laurentien
Un achalandage « normal » à l’urgence de Ste-Agathe
Malgré la grande popularité du plein air dans la région, il n’y a pas eu plus de gens qui ont eu besoin de services orthopédiques à l’hôpital de Sainte-Agathe que d’habitude cette année.
Si le confinement décrété par Québec attire de nombreux visiteurs dans les Laurentides, cela ne se traduit pas par une hausse de l’achalandage à l’urgence de l’Hôpital Laurentien, affirme le Dr Simon-Pierre Landry, qui travaille à l’urgence en question.
« Oui, on a eu plus de gens qui sont venues pour des jambes cassées, ce genre de chose. Mais c’est la même chose à tous les ans. Il n’y avait ni plus, ni moins de monde que d’habitude », a-t-il confié à L’info du Nord.
Le médecin ajoute que depuis le 10 janvier environ, on sent une nette diminution. Là aussi, c’est habituel, selon lui. « Chaque année, il y a tellement de monde qui viennent de l’extérieur dans notre région dans le temps des Fêtes qu’on fait énormément d’orthopédie. Puis, quand les touristes rentrent à Montréal ou Ottawa, on a beaucoup plus des gens de la place à l’urgence », affirme-t-il.
Un délestage inquiétant
Pour le Dr Landry, l’inquiétude vient plus maintenant du délestage des services à l’hôpital que d’un achalandage record de touristes à l’urgence.
« Avec les lits occupés par les patients COVID, on prend du retard, surtout en orthopédie justement. On va toujours, évidemment, au plus urgent dans les hôpitaux. Donc, quand un patient atteint de la COVID-19 a besoin d’oxygène, il est prioritaire. Il prend souvent le lit de quelqu’un qui devait être opéré, ça fait qu’on doit repousser des chirurgies. »
« Il y a beaucoup de personnes qui attendent des chirurgies orthopédiques, comme une opération au genou par exemple, pour retourner au travail. Comme leur vie n’est pas en danger, c’est eux qui font les frais du délestage. »
-Dr Simon-Pierre Landry
Le médecin déplore cette situation, qu’il juge inquiétante. De plus, il soutient que de nombreuses infirmières qui donnaient des services en clinique ont été « réquisitionnées », selon ses propres mots, pour donner un coup de main dans les CHSLD. Il espère que cette situation ne durera pas trop longtemps, pour ne pas accumuler les retards pour ce type de chirurgies dans les Laurentides.
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