Portrait de famille, grâce aux Archives nationales du Québec
Sur les traces de nos ancêtres avec la généalogie
L’hiver s’annonce plutôt morne cette année, avec les mesures de confinement décrétées par Québec. Toutefois, l’occasion peut être bonne pour prendre le temps de dresser son arbre généalogique.
Profitant de la crise de la COVID-19 pour mettre en place de nouveaux outils, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) propose désormais de nombreux outils, ressources et activités numériques gratuites et accessibles en tout temps pour activer la passion de la généalogie, idéale à développer pour s’occuper pendant cette période particulière.
Il est possible d’obtenir sur le site de BAnQ une foule d’actes notariés, de registres d’état civil et de registres de paroisse allant de 1621 à 1919. « En raison du délai de prescription, nous devons laisser 101 ans avant de rendre public différents documents, par souci de respect de la vie privée. Mais ça laisse quand même 300 ans de terrain de jeu », confie Marc-André Dénommée, archiviste de BAnQ responsable de la région des Laurentides.
Bien que de nombreuses archives ne soient pas disponibles en ligne, n’ayant pas été numérisées, il est possible d’obtenir des copies de documents originaux « papier », moyennant des frais. « Tout est accessible par notre catalogue en ligne Advitam. Ça demande de faire une recherche soi-même, mais si en fouillant vous trouvez un document qui concerne votre famille et que vous voulez qu’on le sorte pour vous, on peut le faire », affirme M. Dénommée.
L’archiviste suggère également aux généalogistes en herbe de recourir aux sites Ancestry et Family Search, qui ont établi des partenariats avec BAnQ. Ceux-ci mettent à la disposition du public de nombreux vieux documents qu’ils ont copiés chez BAnQ et qui sont disponibles sur leur plateforme.
Garder l’esprit ouvert
Au fil de ses recherches généalogiques, on peut parfois faire des découvertes intéressantes. Les rapports du coroner, de 1860 à 1985, sont entre autres disponibles. En les lisant, on peut apprendre une foule de choses: où la personne travaillait, si elle était en conflit avec des gens, si des maladies circulent dans la famille, etc. Du Régime français jusqu’en 1922, toutes les poursuites et les jugements sont aussi accessibles, on peut donc savoir si un de nos ancêtres a eu des démêlés avec la justice. Enfin, il y a aussi les inventaires de biens après décès, où l’on peut déterminer la situation matérielle d’une famille. « Chez les plus pauvres, ça tient sur une page, mais pour les riches, on peut avoir des briques de plus de 200 pages », raconte M. Dénommée.
Il suggère de garder l’esprit ouvert au gré des recherches, car la mythologie familiale et les documents officiels parfois ne concordent pas. « Il y a eu des enfants illégitimes ou adoptés, des hommes qui ont eu deux femmes en même temps, ce genre de chose. On ne s’en vantait pas à l’époque, mais en fouillant, on peut le découvrir », conclut-il.
La particularité des Laurentides
Chaque région du Québec s’est développée selon ses particularités propres. Selon Marc-André Dénommée, ce qui caractérise les Laurentides, comme d’autres régions de colonisation, c’est le nombre de missions itinérantes. « En gros, les habitants précédaient l’établissement des paroisses et des municipalités. Ce sont donc souvent les recensements, qui ont lieu aux 5 ans, qui sont une mine d’or d’information. On va y lire par exemple « née il y a six mois », à propos d’un bébé, ce qui permet de déduire la date de fête de son arrière-grand-mère. »
« Pour ceux qui ont des ancêtres amérindiens, dans les recensements, on inscrivait l’ethnicité. On peut donc se retrouver avec quelqu’un qui s’appelle, par exemple, Pierre Larivière, mais il est inscrit comme « Sauvage » et est né à Oka; on peut donc savoir comme ça qu’il est d’origine autochtone », indique M. Dénommée
Les noms peuvent aussi changer au fil du temps. Par exemple, il y a une famille Audet dont le surnom était « Lapointe », sans doute parce que leur terre formait une pointe dans le fleuve. Pendant des générations, la famille s’appelle donc « Audet dit Lapointe ». Or, au 19<@Re>e<@$p> siècle, le gouvernement impose qu’on n’utilise plus qu’un seul nom de famille. Certains ont donc conservé le nom Audet, et d’autres le surnom Lapointe. Ce genre de changement de nom a été fréquent partout au Québec, mais dans les Laurentides, il peut parfois compliquer la recherche généalogique.
Pour les enfants
Ce printemps, des capsules baptisées « Mon enquête généalogique » ont été réalisées et sont désormais accessibles sur le site de BAnQ (lien raccourci: https://bit.ly/34ppqzf). Conçues pour les 8 à 13 ans, elles apprennent aux jeunes les bases de la généalogie et de la recherche historique en les incitant à remplir quatre « missions »:
- À quoi ressemble ton arbre généalogique?
- Trouve les traces laissées par ta famille
- Trouve de quelle origine est ta famille
- Que se passait-il quand tu es né(e)?
Au terme de l’enquête généalogique, l’enfant pourra ainsi savoir qui sont ses ancêtres, connaître les vagues d’immigration successives qu’a connues le Québec, apprendre à chercher dans les archives de journaux en ligne, etc.
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